Mærsk Line a réalisé un bénéfice de 439 M$, soit presque le double de celui du 2e trimestre 2012. Et son taux annualisé de retour sur le capital investi a suivi la même tendance, passant de 4,6 % à 8,5 %. Cette amélioration « significative » est la conséquence d’une réduction des coûts, précise le communiqué. En effet, si le volume transporté a augmenté de 2,1 % (2,2 MEQP), le taux de fret moyen a chuté de 13,1 % arrivant à 2 618 $/EQP. Le coût total au slot de 40’ a baissé dans les mêmes proportions, de 12,7 % pour atteindre les 2 703 $/EQP. Mærsk perd donc 85 $/EQP. Ces résultats ont été principalement obtenus par une meilleure efficacité du réseau des dessertes maritimes, souligne le communiqué. Il faut comprendre principalement, réduction de la vitesse donc des consommations. La baisse du prix moyen des soutes (589 $/t contre 696 $/t) a également contribué à l’amélioration des résultats ainsi que celle de la capacité de la flotte (− 0,9 %, à 2,6 MEVP). Dans le détail, Mærsk indique avoir immobilisé, durant le trimestre, 11 porte-conteneurs représentant une capacité de 58 000 EVP. Ce qui représente environ 13 % du total de la flotte immobilisée dans le monde. Le cash flow opérationnel est passé de 169 M$ à 790 M$. Le free cash flow est passé de − 961 M$ à 479 M$. Bien plus détaillé, le rapport intérimaire précise que le chiffre d’affaires trimestriel de Mærsk Line a baissé de 9,2 % par rapport à celui du 2e trimestre 2012. Et de presque 5 % entre les 1ers semestres 2013 et 2012.
Comme Hapag-Lloyd (JMM du 9/8, p. 4), Mærsk Line confirme implicitement que les annonces de hausses tarifaires restent grandement incantatoires. Entre le 1er et le 2e trimestre 2013, le taux moyen a baissé de 5,5 %.
Pour toute l’année, la compagnie danoise a revu à la hausse son résultat. Celui-ci devrait être « significativement » supérieur aux 461 M$ enregistrés en 2012. La demande moyenne de transport devrait croître de 2 % à 3 % cette année, avec d’importantes variations selon les zones. Ainsi devrait-elle être plus faible entre l’Extrême-Orient et l’Europe. La compagnie rappelle qu’une variation du taux de fret de 100 $/EQP entraîne une variation inverse de 400 M$ sur son bénéfice
APM Terminals: bénéfice en hausse
Le bénéfice d’APM Terminals est en hausse de presque 12 % à 179 M$. Par contre, le taux annualisé de retour sur le capital inverti est passé de 14,3 % à 12,8 %. Globalement, les volumes manutentionnés sont restés les mêmes. La baisse enregistrée dans la plupart des terminaux européens et nord-américains a effacé les hausses constatées dans les États à forte croissance. Sur l’année, les résultats d’APM Terminals devraient être supérieurs aux 701 M$ de 2012 grâce à l’entrée en exploitation de nouveaux sites et à l’amélioration de la productivité des terminaux existants.