Les violences ne perturbent pas le trafic du canal de Suez

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Le 18 août, l’Autorité du canal de Suez a démenti les rumeurs portant sur un arrêt de la navigation des navires dans le canal de Suez. L’instabilité politique et les violences qui se produisent en Égypte depuis le renversement du président Morsi par l’armée début juillet n’ont donc pas de conséquence sur le trafic du canal.

« Le canal est totalement sécurisé et au plus haut niveau de sécurité pour le passage des navires », a déclaré le président de l’Autorité du canal de Suez (ACS), Mohab Mamish, le 18 août. Il a ainsi démenti les nouvelles disant que le trafic dans le canal était perturbé. « Le trafic dans le canal est ouvert pour la prospérité mondiale et pour celle de l’Égypte », a continué Mohab Mamish. Un communiqué de l’ACS a aussi révélé que le trafic dans le canal a connu un essor « remarquable » en nombre de navires en transit et en tonnage au cours de la première quinzaine du mois d’août. Le renversement et l’arrestation par l’armée du président Mohamed Morsi le 3 juillet puis le climat de violence qui s’est instauré depuis cette date en Égypte n’ont donc pas de conséquences sur la navigation dans le canal de Suez.

Des craintes infondées

L’instabilité politique et les violences en Égypte ont toutefois entraîné des hausses des cours du brut à Londres et New York début août avant de décroître mi-août. Ces variations de cours sont liées à des craintes des opérateurs liées à un arrêt éventuel des passages des navires-citernes par le canal de Suez. Par ce dernier transitent quotidiennement quelque 2,5 millions de barils entre l’Europe et l’Asie. Cela représente 8 % de la production de l’Opep et 2,7 % de la production mondiale. Les déclarations de l’ACS ont donc aussi pour objectif de répondre à ces inquiétudes « largement infondées » et s’ajoutent à celles de plusieurs experts. Selon l’AFP, des analystes de la Commerzbank ont estimé « extrêmement improbable que les émeutes causent l’interruption de l’acheminement de pétrole par le canal de Suez et l’oléoduc Sumed ». Ils jugent tout de même qu’une prime de risque est justifiée, précise l’AFP.

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