Le nouveau président de l’Iran, Hassan Rohani, a prêté serment devant le Parlement le 4 août. Dans son discours, il a appelé les pays occidentaux à privilégier « une façon de communiquer par le dialogue et non pas par les sanctions ». Ces dernières interdisent notamment aux compagnies d’assurance internationales de proposer une couverture aux navires transportant des hydrocarbures iraniens depuis juillet 2012. Les sanctions contre l’Iran ont été mises en œuvre car les États-Unis et l’Union européenne soupçonnent Téhéran de chercher à fabriquer l’arme nucléaire sous couvert d’un programme civil, ce que démentent les autorités de la République islamique. Le nouveau président a déclaré que l’Iran ne « cherche pas à faire la guerre avec le monde ». Une manière de répondre à Israël qui craint que l’Iran utilise une éventuelle bombe atomique contre l’État hébreu. « Nous cherchons la paix et la stabilité dans la région et sommes opposés à tout changement de régime politique ou de frontière par la force ou par intervention étrangère », a indiqué Hassan Rohani. Une manière de chercher à rassurer les monarchies arabes du Golfe qui accusent Téhéran de s’ingérer dans leurs affaires intérieures. Pour Javier Solana, ancien chef de la diplomatie européenne et présent à la cérémonie de serment, il serait « possible » d’arriver à un accord avec Hassan Rohani sur le dossier nucléaire. Javier Solana a qualifié le nouveau président iranien de « politicien clairvoyant et visionnaire ». Javier Solana a côtoyé Hassan Rohani quand ce dernier a participé, entre 2003 et 2005, aux négociations nucléaires avec les pays européens. Hassan Rohani avait alors accepté de suspendre l’enrichissement d’uranium et d’autoriser un plus grand contrôle du programme nucléaire civil du pays.
7 jours en mer
Le nouveau président iranien réclame un dialogue sans la pression des sanctions
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