Le 7 août, la compagnie allemande a été le premier des transporteurs européens à faire part de ses résultats semestriels: chiffre d’affaires quasi stable à 3,358 Md€ (contre 3,395 Md€ au terme de la même période de 2012); Ebitda qui passe de 80,9 M€ à 171,8 M€; et une perte nette qui diminue, passant de − 139,7 M€ à − 72,7 M€. Le volume transporté a augmenté de 1,2 %, atteignant plus de 2,7 MEVP. Le taux de fret moyen a baissé de 17 $ pour arriver à 1 522 $/EVP.
Ces chiffres cachent des réalités trimestrielles contrastées: au terme du premier trimestre, Hapag était dans le rouge. Ses comptes reviennent dans le noir durant le deuxième.
« Du fait de la forte concurrence constatée durant le 2e trimestre, contrairement à l’année dernière, il a été quasiment impossible de mettre en place les augmentations annoncées. Le taux de fret moyen a donc chuté, passant de 1 594 $/EVP à 1 499 $/EVP » déplore le communiqué d’Hapag. « Alors que nous avons pu faire passer une petite hausse tarifaire début juillet, cela est insuffisant. D’autres augmentations ont été annoncées », souligne Michael Behrendt, président du conseil de direction de la compagnie. Il espère terminer l’année sur un résultat d’exploitation positif.
Michael Behrendt confirme donc les doutes des analystes consultés par le Financial Times, selon lesquels les compagnies auraient beaucoup de difficultés à faire appliquer les fortes hausses tarifaires prévues début juillet (voir JMM du 26/7, p. 4).