Sous le coup d’une procédure de l’autorité de la concurrence britannique, l’exploitation des ferries de la compagnie au départ du port britannique de Douvres est menacée d’interdiction. La compagnie maritime MyFerryLink, ex-SeaFrance, qui a fait appel de cette décision, doit plaider sa cause les 10 et 11 septembre devant la chambre d’appel de l’autorité de la concurrence britannique, laquelle doit rendre sa décision fin octobre. « Il y a une contradiction apparente dans l’analyse qui est faite, de dire que plus d’acteurs nuiraient à la concurrence et donc, pour protéger la concurrence, qu’il faudrait moins d’acteurs, ce qui est une vision un peu surprenante d’un libéralisme nouveau », a estimé Frédéric Cuvillier. Avant la traversée, le ministre a reçu en sous-préfecture une délégation du syndicat maritime Nord, principale organisation syndicale de MyFerryLink. Lors de cette rencontre, le ministre a déclaré que la décision du tribunal de commerce de Paris, d’attribuer les navires à l’opérateur du tunnel sous la Manche, est « inaliénable » et interdit la vente des navires pendant cinq ans. Le président du syndicat a déclaré après cette rencontre que, pour le ministre, « il n’est pas pensable qu’on puisse nous interdire l’entrée dans le port de Douvres. Même si éventuellement la commission anglaise nous donnait l’interdiction de l’accès du port de Douvres, on ne se comportera pas comme des voyous, nous laisserons libre accès au port de Calais aux navires anglais mais il y aurait un gros problème diplomatique ».
À lire en page 10, notre article sur les résultats d’Eurotunnel et MyFerryLink.