Accusé d’homicides multiples, le commandant Schettino risque 20 ans

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Le procès du commandant Francesco Schettino s’est ouvert le 9 juillet dernier à Grosseto. Soit un an et demi après le naufrage du Costa-Concordia qui s’était échoué à quelques mètres du rivage de l’île du Giglio après avoir heurté un rocher, dans la nuit du 13 janvier 2012.

Accusé « d’homicides multiples par imprudence, abandon de navire et dommage à l’environnement », ce napolitain, âgé de 52 ans et rebaptisé “Capitaine couard” par la presse italienne pour avoir abandonné son navire, est le seul à comparaître devant les juges. Les cinq autres accusés, dont le directeur de l’unité de crise du Costa, le timonier et trois autres membres d’équipage ont évité les poursuites pénales en négociant leur peine avec le tribunal. Tous ont bénéficié d’une norme introduite en 1989 dans le code pénal qui réduit automatiquement les condamnations d’un tiers. Condamnés à des peines inférieures à trois ans, aucun d’entre eux ne séjournera dans les geôles de la République. Pour sa part, Costa Crociera a négocié une amende d’un million d’euros pour éteindre toute action pénale.

En revanche, le parquet a refusé la proposition de négociation présentée par la défense du commandant Schettino. « Trois ans et demi d’emprisonnement sont une goutte d’eau par rapport aux délits qui lui sont reprochés », a déclaré le procureur. Alors qu’il risque vingt ans de prison, l’homme le plus méprisé et détesté de toute l’Italie veut profiter de ce procès pour, dit-il, « laver son honneur ».

Aux accusations d’abandon de navire et de passagers, il rétorque qu’il ne pouvait plus rester « sur le pont en verticale et qu’il était plus sage de diriger les opérations de sauvetage de la terre ferme. » Concernant la mort des 32 passagers, il répond que son expérience professionnelle lui a permis de sauver 4 000 autres vies.

Reste l’accusation de dommages environnementaux provoqués le naufrage. Sur ce point, la défense du commandant pourrait soulever le fait que la contamination dépend du fait que l’épave n’a toujours pas été déplacée. Les débats reprendront le 23 septembre prochain.

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