Comme dans l’ensemble des ports français, les travailleurs portuaires et les dockers du Havre ont suivi un mouvement de grève le 4 juillet lancé à l’appel de la fédération nationale des ports et docks (FNPD) et docks CGT. Johann Fortier, le secrétaire général des dockers du Havre, estime ne pas voir de « réelle politique offensive et portuaire de la part du gouvernement pour placer les ports, au lendemain d’une deuxième réforme, dans une perspective de grands ports européens ». La FNPD rappelle qu’elle a interpellé à plusieurs reprises le cabinet de Frédéric Cuvillier, ministre des transports, sur l’inquiétude liée aux volumes de trafics sans obtenir de réponse. L’organisation syndicale pose également sur la table la problématique des dessertes des ports français et les besoins d’investissements pour fluidifier l’acheminement du fret vers l’hinterland. Les responsables syndicaux havrais critiquent plus largement la politique de relance portuaire présentée par le ministre au mois de mai, à Rouen. Laurent Delaporte, secrétaire général CGT au sein du Grand port maritime du Havre (GPMH), note également qu’aucun élément social et économique n’est apporté pour les travailleurs portuaires. Selon lui, les implantations industrielles sur les places portuaires doivent générer des emplois portuaires sous convention collective unifiée, et non pas générer du dumping social. « Nos ports doivent se développer pour créer des emplois promis par la loi du 4 juillet 2008 », conclue-t-il.
7 jours en mer
Portuaires et dockers en grève
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