Quelques mois de répit et voilà qu’un nouveau conflit éclate sur le port de Marseille avec un bras de fer entre les porteurs de bagages et les dockers. Larvé depuis plusieurs semaines, ce mouvement a débuté le 4 mai avec un premier blocage des accès portuaires et s’est poursuivi le 7 juillet par des actions similaires. Dès 6 heures du matin, les dockers se sont positionnés devant les portes 2C et 4 afin d’empêcher toute entrée et sortie d’autocars et de taxis destinés aux paquebots. Seuls les passagers à destination de la Corse et du Maghreb ont pu circuler librement. La journée de croisière s’est vite transformée en journée de galère pour les milliers de passagers du MSC-Splendida et de l’Horizon tandis que le Grand-Holiday a préféré continuer sa route vers Toulon. « Une nouvelle fois, ceux qui devraient avoir le plus à cœur de défendre l’activité du port de Marseille s’ingénient à l’entraver. Sans doute seraient-ils heureux que les croisières abandonnent le port de Marseille pour aller à Gênes, Nice, ou Barcelone. Ce n’est pas comme cela que l’on rendra à notre port la place qui doit être la sienne », a commenté le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin.
« La convention de 2008 prévoyait simplement le recours à la main-d’œuvre dockers en cas de surcroît d’activité. C’est vraiment dommageable mais, de toute façon, nous ne plierons pas quitte à perdre la croisière à Marseille car les blocages à répétition donnent une mauvaise image de la ville. Si les armateurs partent, les dockers auront tout perdu », a déclaré Dominique Vlasto, adjointe au maire de Marseille chargée du tourisme. Que ce soit du côté de la ville, du Club de la Croisière, du terminal MPCT (géré par Costa et MSC) ou du port, tous les acteurs sont déterminés à ne pas céder aux revendications.