Depuis le 18 juin, l’Agence nigériane d’administration maritime et de sécurité (Nimasa) bloque l’entrée et la sortie de navires LNG de la compagnie de gaz naturel liquéfié du Nigeria (NLNG) au niveau du terminal Bonny, dans le delta du Niger. En cause, une taxe de 3 % dont NLNG affirme être exemptée. Après un premier jugement qui s’est déroulé le 18 juin, le tribunal nigérian a réitéré le 8 juillet son ordre de lever le blocus qui coûterait, selon les estimations, environ 22 M$ par jour. Il est néanmoins incertain que la décision du tribunal permettra aux navires LNG d’accéder au terminal Bonny puisque le premier jugement a été ignoré par Nimasa et Global West, une compagnie de sécurité privée en contrat pour renforcer le blocus.
Lors d’un premier blocage, le 3 mai, NLNG a accepté de payer 20 M€ pour pouvoir reprendre ses opérations en attendant la décision du tribunal. Le 28 juin, NLNG a déclaré un cas de « force majeure », une clause qui intervient lorsqu’une entreprise se trouve dans l’impossibilité de remplir ses contrats à cause de circonstances qu’elle ne peut contrôler. Le LNG représente 9 % des exportations du Nigeria en 2012, soit 8,1 Md$. Le Nigeria, qui possède 49 % de la société NLNG, fournit environ 7 % de l’approvisionnement mondial en LNG.