Les 10 et 11 juin 2013, les entreprises de manutention portuaire française, regroupées au sein de l’Union nationale des industries de la manutention (Unim), ont accueilli leurs collègues européens au Havre à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de la Federation of European Private Port Operators (Feport). C’est Christian de Tinguy, directeur général du groupe Terminaux de Normandie et président du Gemo au Havre, nouvellement élu à la tête de l’Unim le 16 mai dernier, qui a reçu la délégation européenne de la Feport, actuellement présidée par Gunther Bonz du groupe Eurogate d’Hambourg.
Depuis 1994, la Feport rassemble au plan européen les associations nationales qui, comme l’Unim, représentent les opérateurs privés de manutention. La manifestation a démarré avec une visite des installations et des terminaux privés de Port 2000, ainsi que par une présentation du site par Hervé Cornède, le directeur commercial et marketing du Grand port maritime du Havre.
« Nous travaillons sur du concret »
Au moment où la stratégie portuaire commune a fait l’objet de débats très serrés à Bruxelles, cette rencontre a présenté un caractère politique tout particulier compte tenu des enjeux qu’elle revêt pour l’avenir des entreprises de manutention portuaire en Europe. « Nous travaillons sur du concret, sur des dossiers d’intérêt commun », a expliqué Xavier Galbrun. C’est ainsi qu’au Havre, la Feport a planché sur le futur règlement européen notamment les conditions d’accès aux marchés. « Nous préparons le débat qui doit s’ouvrir à l’automne. Il y a encore des incertitudes sur l’adoption finale de la directive concession. Il faut intervenir en amont de ce règlement européen. Ce n’est pas une question de protectionnisme pour nous, mais il faut rester vigilant. La concurrence s’exprime d’un port à un autre, mais pas à l’intérieur des ports comme semble l’analyser l’Europe. »
Autre sujet débattu, l’ouverture du dialogue social européen. « Nous le réclamons depuis longtemps. Nous espérons avancer sur le sujet », a commenté Xavier Galbrun. Pour le responsable, une Europe à 22 reste très complexe à gérer sur les sujets maritimes et portuaires. « Certains pays sont prêts à faire travailler des personnels sans formation », s’est-il inquiété. À noter que Gunther Bonz, l’actuel président de la Feport a été reconduit dans ses fonctions pour un mandat de deux ans.