« Nous faisons des progrès. De grands noms débarquent. Huit accueils de paquebots, c’est deux de plus que l’an dernier mais nous visons bien plus puisque notre objectif, le plus vite possible, est de 20. Nous subissons le marasme économique mais nous sommes en conquête. Nous avons encore de nouveaux atouts à faire valoir », résume Olivier de Boüard, le président de Nantes-Saint-Nazaire Cruise Club.
La note positive de l’année 2013 vient de l’arrivée de nouveaux armateurs: Carnival UK, les Américains HAL (Holland America Land) et Azamara qui doit revenir en 2014. C’est le résultat d’une promotion qui se développe. « HAL, nous sommes allés les voir chez eux à Seattle », indique Olivier de Boüard. Nantes-Saint-Nazaire bénéficie du travail du représentant des ports de l’ouest de la France aux États-Unis, en plus de celui qu’il accomplit en compagnie des neuf autres « French Atlantic Ports ».
La déception de l’année 2013 est venue de la disparition du Portugais CIC (Classic International Cruises) et des annulations d’autres armateurs supprimant leurs rotations pour cause de remplissage insuffisant. Le MS-Voyager, des Voyages of Discovery, devait faire deux escales, en mai et en septembre. Il n’a conservé que la dernière.
Des armateurs fidèles
Nantes conserve certains armateurs fidèles. C’est le cas de Hapag-Lloyd. Son Europa vient pour la troisième fois. Le port espère voir son Europa-2 sur ses quais l’an prochain. Ce sont des navires qui entrent dans la cible du port, des unités de 200 m au maximum qui peuvent venir jusqu’à Nantes. « Nous avons parfois des difficultés à les faire accoster au quai Wilson, sur l’île de Nantes, en pleine ville pour des raisons de dragage. Mais quand nous pouvons le faire, c’est magnifique », raconte Olivier de Boüard. Sinon, les navires stoppent à l’entrée de la ville, à Cheviré. Les plus gros restent à Montoir, au terminal à conteneurs, ou entrent par l’écluse dans la ville de Saint-Nazaire. Le port bénéficie de la notoriété croissante de Nantes. « N’exagérons rien. C’est seulement vrai parmi les professionnels du tourisme. L’Américain moyen situe encore souvent Paris en Espagne. Mais parmi les spécialistes, Nantes est de plus en plus associé à son éléphant. Il commence à intriguer. Nous l’apposons sur toute notre documentation. C’est notre tour Eiffel », indique Olivier de Boüard.
Dans ses efforts, Nantes-Saint-Nazaire Cruise Club vient de passer deux nouvelles alliances. Il va se rapprocher de Cruise Europe. Il s’associe aussi au Voyage à Nantes, ce programme tourné chaque été vers l’art contemporain et le patrimoine qui fait sa promotion dans toute l’Europe. Il va aussi présenter Nantes, désormais, comme une ville de croisière. En particulier à l’intention des clientèles anglaise et allemande.