La principale satisfaction pour 2013 est de compter une moitié d’escales inaugurales (le navire accoste à Lorient pour la première fois) avec leur lot de réceptions spéciales à bord, offres de cadeaux et public aux abords du quai de l’entrepôt frigorifique. « En général, les Lorientais se déplacent », souligne Franck Bruger. Les navires ne restent pas plus d’une journée. Les excursionnistes emportent les passagers vers le golfe du Morbihan, vers les alignements néolithiques de Carnac ou Pont-Aven, la cité des peintres du XIXe, Gauguin en tête. « La Région Bretagne a fait ses calculs. Dans les ports bretons, chaque passager qui débarque dépense environ 100 €. Une recette pas négligeable », souligne Franck Bruger.
Des navires jusqu’à 238 m de long
Le port de Lorient peut accueillir des navires allant jusqu’à 238 m de long. Les quatre navires pour la première fois à Lorient sont le Quest-of-Adventure, appartenant à l’Anglais Saga, qui accosté en mai et revient début août. L’Artania, de l’Allemand Phœnix Reisen. Le Marina, de l’Américain Oceania Cruises, le plus gros de l’année avec 1 258 passagers. Et L’Europa, de l’Allemand Happag-Lloyd. Les trois autres sont The-World, de la compagnie Residensea, le plus petit, avec 300 passagers, le Crystal-Symphony de Crystal Cruises et l’Amadea de Phœnix Reisen. L’essentiel de sa promotion sur les salons du marché des croisières, le port de Lorient le fait au sein du collectif French Atlantic Ports. Il produit une brochure spécifique aux ports bretons avec Brest et Saint-Malo. Depuis deux ans, il dispose d’un nouvel outil de promotion des ports de l’ouest de la France, financé par les deux Régions Bretagne et Pays-de-la-Loire. Un représentant visite pour eux les armateurs américains directement aux sièges de leurs compagnies. « Le marché de la croisière se développe. Nous voulons en profiter », insiste Franck Bruger.
Non loin de Lorient, six à sept autres paquebots par an mouillent au large de Belle-Île. Le chiffre est confirmé par la capitainerie du port du Palais sans qu’elle soit tenue de les enregistrer. L’île est de plus en plus identifiée par les armateurs comme une destination d’excursion pour leurs passagers. Les navires mouillent au large, mettent des annexes à l’eau. Les passagers passent ainsi quelques heures sur les traces des Acadiens ou de Sarah Bernhardt qui s’y est retirée, avant de remonter à bord. Là aussi, ils participent à l’économie touristique.