Cette percée s’explique par l’image internationale excellente dont jouit la ville de Barcelone, l’existence d’un aéroport international actif et d’une connexion TGV avec les principales villes espagnoles et, surtout, la mise en œuvre d’une politique active de promotion.
Selon une étude réalisée en 2012 sur la nationalité des croisiéristes, il ressort que 19 % d’entre eux sont espagnols, 17 % américains, 14 % britanniques, 10 % italiens, 7 % allemands et 5 % français. L’aspect le plus intéressant de cette activité réside dans l’impact économique pour la ville de Barcelone. L’office de tourisme de la ville a estimé les retombées en 2012 à hauteur de 232 M€.
La force de Barcelone réside dans le choix de plusieurs grands opérateurs de Barcelone comme base de départ et d’arrivée des croisières. À l’Autorité portuaire de Barcelone (APB), on estime que 60 % des croisiéristes recensés correspondent à la croisière « basée », et 40 % aux simples escales. Cette répartition contribue à expliquer le niveau élevé des retombées économiques évoqué précédemment.
L’activité a certes été affectée par la crise. Le nombre de croisiéristes est tombé à 2,41 millions en 2012 (contre 2,64 millions en 2013, − 9 %). Les statistiques des quatre premiers mois de 2013 font cependant état d’une nette reprise: + 10 % pour les croisiéristes et + 17 % pour les escales. L’APB espère retrouver cette année le niveau de 2011 avec 2,6 millions de croisiéristes.
Selon les professionnels du secteur, l’activité devrait continuer à se développer au cours des années à venir. Du 16 au 18 septembre 2014, Barcelone accueillera la prochaine édition du Seatrade Med, le deuxième salon professionnel du secteur après le Seatrade Cruise Shipping de Miami. Les professionnels locaux y voient la consécration du succès catalan.