La croisière suspendue au 3e quai

« En 2013, une dizaine d’escales sont prévues. Huit sont déjà calées pour 2014. » Les escales drainent une clientèle haut de gamme (40 à 140 passagers selon les navires) qui visite, grâce à des navettes, des sites patrimoniaux comme le château Royal de Collioure, le musée de Céret, la cité de Carcassonne, le musée de Dali à Figuères ou encore Cadaquès et l’Andorre. « Les retombées économiques locales ne pèsent pas bien lourd car l’offre correspondant à ce type de clientèle haut de gamme est absente », regrette Édouard Raymond, élu à la CCI de Perpignan, responsable du port. Le port peut accueillir actuellement des navires d’une taille limitée à 150 m, les navires plus importants restant en rade en baie de Paulilles ou Collioure, une contrainte pour les armateurs. « Cette activité est suspendue à la réalisation du 3^e quai ou quai mixte des Tamarins, actuellement contesté, précise Édouard Raymond. Aujourd’hui, on jongle pour accueillir les navires. Si ce projet ne se réalise pas, on risque de faire partir des trafics et les emplois liés. » Cette réalisation porte sur un investissement de 13 M€. « La norme ISPS contraint le port à séparer les activités de commerce de celles d’accueil des passagers dans une gare maritime, qui pourrait prendre place dans l’ancien Hôtel des Tamarins », poursuit-il. Le port bénéficie d’une dérogation exceptionnelle jusqu’à fin 2013. L’objectif de ce projet est aussi de pérenniser l’activité par l’accueil de navires plus grands (180 m) et de sécuriser les opérations de fret maritime. Le Conseil général a relancé les études suite aux contestations.