Amsterdam largement en tête, Anvers et Rotterdam ex æquo sur la deuxième marche du podium. Tel est le tiercé gagnant des grands ports du Benelux sur le segment des navires de croisière. L’année dernière, 145 paquebots ont amarré dans la capitale néerlandaise, un chiffre en hausse de 18 % par rapport à 2011. En regard, les ports d’Anvers et de Rotterdam n’ont accueilli que 27 de ces unités de loisirs, un nombre inférieur à l’année précédente.
De fait, imperméable à la crise économique qui sévit, l’activité croisière du port d’Amsterdam a le vent en poupe depuis plusieurs années. Entre 2010 et 2011, un bond de 34 % des amarrages de paquebot a même été enregistré.
Amsterdam présentant plus d’un attrait pour les touristes en goguette, les paquebots qui y ont fait escale l’année dernière ont débarqué 270 000 passagers dans la capitale néerlandaise. À Anvers, ce chiffre n’a pas dépassé 32 000 touristes en 2012, contre plus de 39 000 visiteurs en 2011. La durée moyenne des amarrages des paquebots dans le port flamand n’excède pas deux jours.
En termes économiques, ces différences ont un impact certain sur les recettes des villes portuaires. En effet, chaque croisiériste dépense en moyenne entre 60 € et 65 € par jour d’escale dans la ville d’accueil.
Des atouts dans la manche d’Amsterdam
« Amsterdam ne sera jamais un port de conteneurs à l’image de Rotterdam ou d’Anvers. Mais à l’inverse, eux ne seront jamais des escales en vue comme peut l’être Amsterdam pour les navires de croisières », estime René Kouwenberg, porte-parole du Passenger Terminal Amsterdam (PTA). Autres atouts pour Amsterdam, le PTA est quasiment installé dans le centre-ville historique, à deux pas des grands canaux et du quartier rouge, contrairement aux terminaux dédiés de Rotterdam et Anvers, plus excentrés. À moyen terme, l’écart entre Amsterdam et ses deux grands rivaux du Benelux est promis à se creuser. Ni Anvers, ni Rotterdam ne profiteront de la « démocratisation » des croisières qui permet aux armateurs de paquebots de surfer sur une vague porteuse. « Ces voyages, qui sont devenus abordables, ont un caractère de nouveauté qui plaît au grand public », constate-t-on au PTA.
Selon les « calls » déjà enregistrés, Rotterdam et Anvers anticipent une légère baisse des amarrages de paquebots sur l’année en cours. À l’inverse, Amsterdam devrait accueillir un plus grand nombre de ces navires de loisirs même si la première partie de la saison touristique s’est soldée par des annulations du fait des mauvaises conditions météorologiques.