Des faiblesses dans le rapport sur le Costa-Concordia

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Selon l’AESM, la qualité de l’anglais rend difficile la compréhension de certains passages. La confidentialité de l’identité de certaines personnes, notamment des témoins, n’a pas été préservée. Le rapport n’avait pas à rechercher les responsabilités des uns ou des autres et notamment du commandant, mais à établir le plus clairement possible l’enchaînement des événements qui a entraîné cet accident ma­jeur. Le modèle de rapport internationalement adopté n’a pas été respecté. La recherche des facteurs naturels, matériels, humains, déterminants aggravants ou conjoncturels, etc., n’a pas été conduite par le BEAmer italien. Ce dernier a davantage décrit l’événement qu’il ne l’a analysé. Par contre, la description factuelle de l’événement et des réactions qu’il a entraînées (secours aux passagers et membres de l’équipage, par exemple) semble correcte.

Des recommandations non observées

Certaines recommandations du BEAmer italien n’ont pas été adressées à des structures ou organismes désignés ou les mieux placés pour les mettre en œuvre. D’autres ne sont pas étayées par une analyse claire ou sont sans lien direct avec l’accident. Pour conclure, l’AESM estime que des changements auraient dû être apportés à ce rapport avant qu’il soit publié dans la base de données de l’OMI.

Pour certains professionnels, la réaction de l’Agence s’expliquerait en grande partie par la liberté prise par l’Italian Marine Casualty Investigate Body avec les normes européennes en la matière. Il est possible que les autorités italiennes apprécient moyennement le contenu de ce courrier. Elles ne devraient pas être les seules. En effet, le BEAmer italien remercie explicitement son homologue américain pour l’aide qu’il lui a apportée dans la rédaction. L’anglais aurait au moins pu être corrigé. L’impossibilité de tirer des enseignements étayés de cet accident, compte tenu de la qualité du rapport, serait-elle suffisante pour ne rien faire d’important ou de coûteux?

Il semble qu’un espoir vienne des États-Unis où le président de la commission sénatoriale chargée du Commerce, des Sciences et des Transports, John D. Rockefeller IV, a soumis à la question les principaux opérateurs sur le marché américain. Ces derniers ont eu jusqu’au 24 mai pour répondre précisément à 15 questions plus ou moins embarrassantes. Certai­nes très techniques, d’autres portant sur le montant des impôts et taxes payés aux agences fédérales.

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