Transcaraïbes: la manutention constitue 90 % du chiffre d’affaires

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Transcaraïbes a développé une double activité entre l’agence de ligne et la manutention tant en Guadeloupe qu’en Martinique. Cette activité représente 10 % à 15 % en Guadeloupe et 5 % en Martinique. La majorité du chiffre d’affaires est retirée de l’activité de manutention de la société. En Martinique, Transcaraïbes intervient comme manutentionnaire depuis le bord et sur le terminal pour l’armement Geest Line. La manutention terminal est réalisée pour Wec Lines et Mærsk. Au cours des dernières années, les restructurations et réorganisations des services sur les Antilles ont influencé l’activité manutention de Transcaraïbes. En 2007, lorsque Mærsk Line a mis un terme à ses escales aux Antilles pour prendre des slots sur les navires de CMA CGM, Transcaraïbes a perdu une partie de son activité. En effet, auparavant, le manutentionnaire traitait sur le terminal de Fort-de-France la manutention bord et terminal de Mærsk. En 2009, la même mésaventure se révèle avec l’arrêt de la ligne de Horn Linie. Transcaraïbes intervenait pour la manutention bord et terminal de cet armateur quand les escales se sont arrêtées. Et plus en amont, en 2006, quand Holland Maas a créé le service de Wec Lines en réduisant les escales à un navire tous les 10 jours, Transcaraïbes a aussi perdu la manutention bord et n’a conservé que celle sur le terminal. Au final, l’équipe martiniquaise de dockers s’est trouvée largement amputée d’une partie de son personnel. « Nous sommes passés de 36 personnes à neuf au cours de cette période, indique Christophe Genneguez, directeur de Transcaraïbes. Nous sommes maintenant dimensionnés à notre niveau d’activité. »

Des éléments exogènes qui pèsent lourdement sur l’activité malgré la bonne qualité des prestations en Martinique. « Lorsque le port travaille, la qualité de la prestation est au rendez-vous », assure Christophe Guenneguez. Pour sortir de l’ornière de la crise économique et retrouver du développement, le directeur de Transcaraïbes table sur la fiabilité et la bonne productivité. « Nous sommes situés géographiquement à un nœud maritime entre les routes qui viennent des côtes Est d’Amérique du Sud et du Nord et des liaisons avec l’Europe. Nous ne serons pas un hub de premier plan, mais nous avons une chance à prendre. » Une position qu’il voit se développer avec l’ouverture du nouveau jeu d’écluses du canal de Panama.

Pour s’imposer dans cette compétition, tout dépend des prix. « Le prix proposé sera fonction de la mutualisation. » Des services fiables et efficaces sur le terminal seront le gage d’une meilleure productivité avec un volume plus important. « Tout ceci aura un effet sur le rapport qualité/prix de la prestation. » Au final, Christophe Guenneguez confie que les « cartes sont entre nos mains. Il y a un enjeu avec le canal de Panama et les capacités à prendre en matière de transbordement. C’est à nous de nous mettre en ordre de bataille pour attirer ces trafics. Nous avons entre 18 mois et 24 mois pour attraper le train ».

Transcaraïbes en Guadeloupe

En Guadeloupe, Transcaraïbes est manutentionnaire bord et terminal pour les navires de Seatrade. Il effectue les opérations sur le terminal pour Wec Lines et Mærsk Line. La différence entre les deux îles vient de l’histoire. La mensualisation en Guadeloupe est plus ancienne. La culture d’entreprise est entrée dans les mœurs et les ouvriers dockers ont un plus grand sens de la réalité de la situation économique. Les revendications des ouvriers du port de Pointe-à-Pitre tiennent surtout à l’augmentation d’activité. Une croissance que le port tient du transfert d’une partie des transbordements auparavant effectués sur la Martinique.

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