À l’origine, c’est sur l’impulsion de la CCI et de MGI que s’est créée Port +, une société par actions simplifiées au capital de 192 500 €. « Nous avons eu beaucoup de réunions avant de porter notre choix sur le système déployé par AP + », explique Nicole Sully, responsable de Port +. La société fête actuellement ses six ans. En effet, c’est au mois de juin 2007 qu’elle démarre en mode test les premiers essais avec AP +. En juillet de la même année, Port + est créé pour commercialiser AP +. L’informatique portuaire fait son entrée en Martinique et, pour la première fois, MGI met un pied en dehors de la métropole. Validé par les douanes de Martinique, le système AP + devient incontournable sur l’île. Tous les acteurs de la place portuaire décident alors de se retrouver dans la société, agents maritimes, transitaires, manutentionnaires, courtiers.
Une réduction de moitié du temps de traitement
En six ans, Port + a traité 302 585 déclarations pour des conteneurs pleins et 340 344 déclarations en douane. « Depuis 2007, nous enregistrons une croissance régulière, malgré une tendance à la stagnation sur 2011 et 2012 en raison de la crise économique », continue la responsable de Port +.
Outre cette réussite d’adhésion de l’ensemble des acteurs portuaires, Port + a réduit le temps de transit des marchandises. Le temps d’attente d’un conteneur sur le terminal est, à 60 %, compris entre zéro et cinq jours, y compris le temps mis par le destinataire pour venir chercher sa boîte. « Au final, c’est une réduction de 50 % du temps de traitement », souligne Nicole Sully. Face au développement des technologies informatiques, Port + a développé une solution pour recevoir ses informations directement sur un smartphone.
Après avoir conquis le monde portuaire, Port + est passé en phase de décollage sur le monde aéroportuaire. La société a été à l’initiative pour l’installation de ce système sur le fret aérien. La société a démarré en mode pilote depuis le mois de mai 2011 pour être ensuite déployé début 2013 sur l’aéroport. « Nous avons commencé avec les importations. » Actuellement, la société étend le dispositif sur les exportations aéroportuaires. « L’export aérien sera bouclé à la fin de 2013 », confie Nicole Sully qui compte avec les compagnies aériennes, les transitaires et les douanes toute la place aéroportuaire martiniquaise.