La station de pilotage de Pointe-à-Pitre fonctionne avec quatre pilotes, quatre patrons, un matelot et un secrétaire comptable. Elle couvre bien sûr le port de Pointe-à-Pitre-Jarry, mais aussi Basse-Terre (38 mouvements en 2012) et les Saintes (20 mouvements).
« Dans une économie locale au mieux en stagnation, le port est l’un des rares secteurs qui se portent bien », constate le président de la station, Frank Piau. Cette situation est l’heureuse conséquence de la nouvelle politique de CMA CGM qui vise à renforcer ses opérations de transbordement sur Jarry. Selon les chiffres de l’assemblée commerciale de 2012, le nombre de navires a augmenté de 9 % et les volumes pilotés de 18 %.
L’arrivée en février 2013 d’un second remorqueur plus puissant et plus manœuvrant facilite les opérations, d’autant que le remorquage a fini par être obligatoire. Ainsi, pour les unités de 200 m et plus, souhaitant se mettre tribord à quai sous les portiques, l’usage des deux remorqueurs est obligatoire.
Spécificité locale, le pilotage s’occupe également de lamanage depuis fort longtemps. Depuis 2005, cette activité modeste mais essentielle a fini par être partagée avec la SGL, Société générale de lamanage de capitaux guadeloupéens. Selon Frank Piau, le marché est grosso modo partagé à parts égales entre les deux prestataires.
Au cours du 1er trimestre 2014 doit être livrée une nouvelle pilotine de 12 m achetée d’occasion.
Le grand sujet de réflexion à trois-quatre ans porte sur la localisation de la nouvelle station: en effet, les pilotes souhaiteraient regrouper sur un seul site leur bureau, leur atelier d’entretien et disposer également de deux chambres de repos ainsi que d’un moyen rapide de mise au sec des pilotines (les tempêtes tropicales et autres cyclones incitent à être autonome et réactif).