Depuis plus de 50 ans, Geest Line assure une liaison régulière entre l’Europe du Nord et les Caraïbes. Au départ, l’armement touche Portsmouth et Le Havre pour rejoindre directement Fort-de-France. « Nous avons le meilleur transit time entre Le Havre et Fort-de-France », souligne Franck Grancher, directeur de l’agence Madship, agent de Geest Line en Martinique. La ligne touche ensuite Antigua, Saint Kitts, la Dominique, Barbade, Sainte Lucie, Trinidad, Grenade, Saint Vincent et finit sa rotation avec Sainte Lucie et la Dominique pour y recharger les boîtes vides à destination d’Europe.
Ce service est assuré par quatre navires, les Klipper-Stream, Timor-Stream, Agulhas-Stream et Benguela-Stream. Des navires adaptés au trafic de fruits avec une capacité en cale pour charger directement des palettes et des espaces pour les conteneurs. Ces navires, appartenant au groupe Seatrade, peuvent emporter quelque 250 EVP.
Faiblesse en 2012
En 2012, précise Franck Grancher, l’armateur a enregistré une légère baisse de son trafic due à la crise économique. Une position que le directeur général de Geest Line, Peter Dixon, explique par la mauvaise récolte de bananes. « Le début de l’année dernière a été marqué par les faibles volumes produits par la République dominicaine en raison d’une maladie foliaire, d’origine fongique, la cercosporiose noire ainsi que des conditions météorologiques défavorables. » Le retour de températures plus élevées a permis une nouvelle hausse du trafic. En 2012, janvier et février ont été difficiles mais le reste de l’année a été plutôt meilleur. Sur les exportations européennes, le directeur général de Geest Line est plus réservé. Il indique que l’activité en baisse en Martinique, en raison de la crise économique, et des difficultés dans les autres îles ont pesé sur les trafics en eastbound. « Nous avons maintenu notre part de marché en volume même si nous avons eu du mal à atteindre les volumes attendus parfois », continue Peter Dixon.
En 2013, l’agent de la Martinique constate une baisse encore plus importante sur les premiers mois de l’année. En moyenne, les escales ne touchent que 150 EVP. Une année qui démarre difficilement, mais le groupe a décidé de s’ouvrir au marché anversois. Depuis quelques mois, en coopération avec un des actionnaires de Geest, la société Fyffes, spécialisée dans le négoce de fruits et légumes, une liaison est prévue avec Anvers. Les marchandises d’Anvers sont transbordées dans le port de Portsmouth. Hormis cette ouverture, il n’est pas prévu de grands changements pour Geest Line dans les prochains mois. « Nous voulons consolider nos positions sur le marché martiniquais », explique le directeur de Madship en Martinique. Parmi les armateurs opérant au départ de l’Europe, la spécificité de Geest Line est de se cantonner à la desserte de la Martinique. La Guadeloupe n’est pas touchée, en raison de mouvements sociaux qui ont souvent perturbé le port de Pointe-à-Pitre.