Becca: pour rapprocher les demandes et les offres de transport dans la zone Caraïbes

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Si la bourse de fret a été inaugurée officiellement en juin 2012, elle n’est réellement opérationnelle que depuis quatre mois environ. À ce jour, plus de 300 utilisateurs sont inscrits dont une trentaine de transporteurs. Douze demandes ont été déposées. Neuf ont été réalisées. Un laborieux travail de commercialisation commence à travers toute la zone avec l’aide financière de la Coface.

L’intégration économique, voire politique des Antilles françaises dans la zone Caraïbes est une longue histoire. En 2001, par exemple, a été créée la Carinexa, association martiniquaise formée de PME désireuses de développer leurs ventes dans la zone. Mécanique­ment s’est posé le problème de l’acheminement de petites quantités.

Une dizaine d’années plus tard, le Centre d’échanges informatisés branche Antilles (CEI.BA) a pris le problème à l’envers et a cherché à constituer une base de données actualisées recensant l’offre de transport des caboteurs régionaux. Schémati­quement, qui fait quoi et comment joindre l’armateur, souvent plus artisan du maritime que groupe international?

Bourse électronique de fret pour le cabotage

Depuis juin 2012, le CEI.BA est passé à la seconde étape de son projet, celle consistant à offrir une bourse électronique de fret pour le cabotage dans la Caraïbe, Becca (www.becca-exchange.com): un chargeur y dépose anonymement sa demande de transport (type de marchandises, emballage, poids, volume, port de char- gement et de destination finale, etc.). Pour être informé des demandes exprimées, le transporteur doit ouvrir un compte en précisant les zones géographiques qu’il couvre. Il reçoit alors gratuitement cinq crédits. Son existence réelle est vérifiée afin de limiter les mauvaises surprises.

Ainsi référencé, le transporteur reçoit les demandes le concernant et y répond anonymement. Le chargeur reçoit les cotations et en sélectionne une. Ce n’est qu’à ce moment que les identités des futurs partenaires sont dévoilées afin que le contact commercial puisse être établi en dehors de la bourse de fret. En effet, pour des raisons de responsabilité, la Becca se limite à rapprocher demandes et offres. Elle permet cependant un retour sur expérience en incitant le chargeur à donner son avis sur la qualité de la prestation du transporteur, avis qui est accessible aux autres chargeurs.

Pour amorcer la pompe, le chargeur, en ouvrant son compte, dispose automatiquement de cinq crédits gratuits. Cela lui permet de déposer deux demandes de cotation. S’il évalue son prestataire, il reçoit gratuitement un crédit. Celui-ci lui permet de déposer gratuitement une dernière demande. Par la suite, il lui faut acheter 50 crédits au prix de 50 $.

La réponse du transporteur est gratuite. S’il est retenu, cela lui coûte les cinq crédits reçus à l’inscription.

Les langues de travail sont l’anglais, l’espagnol et le français. Le financement de la Becca, près de 700 000 €, a été assuré à près de 70 % par des fonds européens.

Les projets ne manquent pas chez CEI.BA. En effet, d’ici à deux ans, la Becca devrait être en mesure de permettre la consolidation des demandes de transport: plusieurs chargeurs recherchant un transport entre deux mêmes ports pourraient par exemple faire un conteneur de groupage.

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