L’équipage, composé de 26 marins russes et philippins, a été recueilli par un navire avant que le porte-conteneurs, plié dans son milieu, ne se scinde en deux. Le 27 juin, la partie arrière a coulé. 1 700 boîtes ont disparu. Les réservoirs de cette partie sont remplis de 1 500 t de fioul. Aucune pollution n’est pour le moment déclarée, a annoncé l’armateur Mitsui OSK Lines.
Le 26 juin, la partie avant a été prise en remorque alors qu’elle se trouvait à quelque 450 km à l’ouest des côtes de l’Inde. La coque arrière, autour de laquelle une pellicule huileuse a été constatée, a dérivé à près de 900 km des côtes indiennes. Mitsui OSK Lines a déclaré ne pas avoir constaté de fuite importante de fioul. Elle indique par ailleurs que « la plus grande partie de la cargaison se trouve toujours bien sur l’avant et l’arrière du navire ». Aucune information n’est en revanche fournie quant à la nature des marchandises. « Nous avons commencé des investigations avec la compagnie de construction Mitsubishi Heavy Industries sur la cause de cet incident », a ajouté l’armateur japonais qui précise que les conditions météorologiques étaient mauvaises au moment de l’accident. L’ONG écologiste Robin des Bois a demandé l’immobilisation de six navires identiques construits dans le même chantier. Mitsui OSK Lines a déclaré avoir déjà mené l’inspection de ces navires, dont le MOL-Competence qui, à la fin juin, est au mouillage au large du Havre. Selon l’armateur, des mesures de précaution ont également été prises en vue de réduire les tensions au niveau des coques. Le MOL-Comfort, construit en 2008 et battant pavillon des Bahamas, assurait la liaison entre le Japon et l’Europe du Nord. Il venait de Singapour et devait faire escale à Jeddah, en Arabie Saoudite, avec environ 7 000 conteneurs à bord.