L’exploitation du gisement gazier Shtokman officiellement suspendu

Le 26 juin, le porte-parole de Gazprom a confirmé officiellement le report sine die de la mise en exploitation du gisement gazier Shtokman situé en mer de Barents, au nord du cercle polaire, en Arctique russe. « Nous allons attendre que des technologies plus efficaces et moins coûteuses apparaissent pour lancer l’exploitation. Compte tenu du modèle financier de ce projet, le retour sur investissement qu’il présente est trop faible au vu des risques élevés », a précisé le porte-parole. Ce dernier a aussi souligné que du point de vue de l’offre et de la demande de gaz, « il n’y a pas d’extrême nécessité à lancer ce projet ». Après un an de rumeurs d’abandon du projet, Gazprom et son partenaire français Total ont donc finalement pris une décision ferme. La réorientation du projet, tentée depuis mai 2012, vers la production de GNL n’a pas été concluante. Ce mode de production aurait pourtant ouvert à Gazprom de nouveaux débouchés vers les marchés asiatiques en plus de ceux vers l’Union européenne. Shtokman constitue l’un des gisements gaziers géants du monde avec des réserves estimées à 3 800 Mdm³. De son côté, le projet d’exploitation du champ gazier de South Tambey, situé sur la péninsule de Yamal, également en Arctique russe, se poursuit. Le projet Yamal LNG, porté par Novatek (80 %) et Total (20 %), pourrait entrer en phase de production en 2017.