Décélération du trafic automobile pour 2013

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À Marseille, le terminal Pinède Nord constitue la « porte d’entrée des véhicules fabriqués en Turquie, en Slovénie, au Maroc et, dans quelque temps, en Algérie. Barcelone souffre de congestion et Trieste rencontre des difficultés. Ici, nous possédons un réseau d’infrastructures routières et ferroviaires fabuleux. De plus, nous venons de passer un accord avec le syndicat CGT et notre client, la CAT, afin que les dockers occasionnels préparent les véhicules dès la sortie du navire. Cet accord signé en juillet et qui vient tout juste d’entrer en vigueur est une révolution. À chaque escale, entre 45 et 50 dockers sont mobilisés, on ne voit plus ça nulle part. La manutention des voitures est un travail noble », vante le président de la coopérative Socoma, Charles-Émile Loo. Son enthousiasme reste intact malgré ses 91 printemps et ses 62 années de labeur sur le port.

À elle seule, la CAT a importé en 2012 près de 60 000 véhicules de marque Ford et Renault. Pour 2013, ses prévisions sont en retrait avec 50 000 véhicules annoncés.

« Pour devenir un grand port, nous devons moderniser le terminal. Il faudrait que le port cesse d’augmenter le prix des amodiations afin de rendre le passage portuaire le moins cher possible », suggère encore le président de Socoma qui espère bien avoir une carte à jouer dans le cadre de l’appel d’offres maritime lancé par Renault Nissan Purchasing Organization (RNPO) entre Fos, Marseille et Sète (où Renault est présent depuis deux ans).

Appel à projets sur Brûle-tabac

En matière de trafic de véhicules, Fos-sur-Mer n’est pas en reste, le GPMM a d’ailleurs lancé un appel à projets fin 2012 pour « rechercher un opérateur pour 7 ha sur le terminal de Brûle-Tabac », indique le GPMM qui devait annoncer fin juin le nom de l’opérateur amodiataire. Plusieurs candidats sont sur les rangs. Contrairement aux bassins Est, le port a pris l’option de confier dorénavant ses terre-pleins non plus aux manutentionnaires mais aux logisticiens. « Nous nous effaçons devant les clients, même si le manutentionnaire présente l’avantage d’être indépendant », fait valoir Philippe Cheviron, directeur général de Nicolas Frères, amodiataire de 9 ha à Brûle-Tabac. C’est déjà le cas depuis quelques années pour Gefco qui confie à Nicolas Frères le transfert des véhicules depuis les car-carriers vers le parc auto.

La filiale logistique du constructeur PSA, cédée en début d’année aux chemins de fer russes RZD pour 800 M€, subit le contrecoup de la crise que traverse Peugeot Citroën. Sur Fos, en 2013, le nombre de véhicules devrait chuter de 40 %. Dans un tel contexte, Gefco prévoit de restituer dans les semaines qui viennent 6 ha sur les 14,7 amodiés.

« 2011 a été la meilleure année avec 111 000 véhicules. Depuis, les trafics sont en baisse. En 2012, les trafics ont chuté de 12 % avec 98 294 véhicules importés depuis Koper, Gemlik, Salerne et Savone. Cette année s’annonce difficile et la progression des volumes de Fiat ne compensera pas la perte des trafics de PSA », s’inquiète Philippe Cheviron qui, jusqu’en 2012, a réalisé 70 % des volumes avec PSA, 20 % avec Fiat et 10 % avec Renault.

D’ailleurs, il souhaiterait diversifier ses trafics sur la darse 3, en y développant le « high on heavy », à savoir des engins de travaux publics, des grues mobiles et autres « mafis ». Pour Philippe Cheviron, la darse 3 possède « un véritable potentiel avec trois postes à quai en eaux profondes, 40 ha de terre-pleins. Les logisticiens devraient s’y intéresser car le site est embranché fer et une liaison fluviale est possible », plaide-t-il.

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