« La convention MLC 2006 sur le travail maritime que vient d’adopter la France oblige le commandant à vérifier que son équipage est apte, physiquement et techniquement. Premier problème, il n’est pas médecin du travail. Et comment vérifier le niveau de formation et de compétences des marins qui embarquent? Et comment ça se passe quand on a une relève d’équipage au large de Durban? », s’inquiète Jean Daniel Troyat. D’autant que si un commandant récuse un marin, il n’est peut-être qu’au début de ses ennuis avec l’armement – mais aussi avec le marin lui-même s’il exerce un recours…
Le simulateur oublie la fatigue…
Le simulateur est dans le collimateur. Lors de son assemblée générale à Nantes, le 11 mai, la Cesma a rappelé qu’écourter la formation à bord comporte des dangers et que le simulateur oublie la routine, la fatigue. Jean Daniel Troyat reproche la tendance des éducations maritimes européennes à « préparer des gens très calés, recyclables à terre, en restreignant les durées d’embarquement, remplacées par des séances au simulateur ». Il déplore une autre tendance, se fier à l’électronique, en oubliant les savoir-faire ancestraux, sextants et méridiennes, qui ne tombent pas en panne, eux.