Selon le syndicat, par sa présence à Marseille, le Président « cautionne » le gigantisme des navires, le pavillon français « économique (RIF) » combattu par le premier secrétaire du parti socialiste d’avant mai 2012, l’embauche de marins étrangers sur des navires « largement financés par le contribuable français », la construction de navires dans des chantiers hors de l’Union européenne et le comportement d’un armateur « qui n’est peut-être pas aussi social qu’il le prétend ».
Le syndicat CGT des marins du Grand Ouest dit n’être pas « convaincu » que celui qui prétend être le 3e armateur mondial « ait un comportement irréprochable » envers les marins étrangers qui se trouvent à bord de ses navires. Il suggère au président de la République d’interroger Jacques Saadé sur les risques de ces géants des mers en cas d’avaries au moment d’entrer ou de sortir des ports, mais aussi lorsqu’ils se trouvent en mer. CMA CGM est, cependant, la seule compagnie à avoir volontairement équipé ses porte-conteneurs de 8 000 EVP et plus d’un ou deux dispositifs de prise rapide de remorque.
Le secrétaire générale du syndicat invite le président François Hollande à s’intéresser aux raisons du non-respect de l’accord ITF envers les marins malgaches embarqués à bord du Marion-Dufresne, navire géré par CMA CGM et copropriété du Taaf, donc de l’État.
Le Président répond
« […] Le (CMA CGM)-Jules Verne battra pavillon français. Nous en éprouvons une légitime fierté. C’est un morceau, un beau morceau de France qui sillonnera les sept mers. Mais c’est également une preuve de notre compétitivité. Car le pavillon français est reconnu pour la rigueur de ses règles de sécurité, de sûreté, de protection environnementale mais aussi pour ses qualités économiques » (
Dans son blog, le groupe CMA CGM précise « qu’alors que le pavillon RIF impose l’embarquement d’un minimum de 25 % de marins communautaires », il « a décidé que ces derniers seront tous français à bord des navires du groupe sous pavillon français ».