Interrogé par le Journal de la Marine Marchande – lors de sa venue à Marseille le 4 juin – sur la situation préoccupante de la desserte maritime entre le continent et l’île de Beauté, le président de la République François Hollande, a affirmé que ce sujet était « débattu entre l’État et la collectivité de Corse », ajoutant que des discussions avaient eu lieu la veille, le 3 juin, entre Manuel Valls, ministre de l’Intérieur et Paul Giacobbi, président du conseil exécutif de Corse et ce, trois jours avant les débats des 6 et 7 juin à l’assemblée de Corse. À propos de la SNCM, il a précisé: « Je me suis engagé à ce que des solutions soient trouvées », alors qu’au même moment en préfecture Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, recevait les syndicats de la SNCM. Une heure trente d’entretien durant lequel, le ministre a précisé à ses interlocuteurs que l’État entendait qu’un projet industriel soit défini et que ce dernier jouerait « son rôle d’actionnaire et pas d’actionnaire dormant comme il en est depuis des années ».
Les salariés-actionnaires associés aux réunions
À l’issue de cette rencontre, Maurice Perrin, délégué CFE-CGC, représentant des actionnaires salariés (9 % du capital), a déclaré: « Le ministre a pris note de la mauvaise tournure des événements. Il est pour que la SNCM ait un véritable projet industriel dans les jours à venir. Nous lui avons demandé que les actionnaires salariés soient associés à toutes les réunions sur la confirmation du plan du 17 avril. Il nous a indiqué que Jean-Marc Lacave [ancien directeur du port du Havre, ndlr] avait été nommé coordinateur interministériel en charge du dossier SNCM ».
Réagissant à propos de la décision de Bruxelles le 2 mai dernier, imposant à la SNCM le remboursement de 220 M€ d’aides publiques, jugées incompatibles avec les règles européennes de la concurrence, François Hollande, a répondu: « Nous contestons cette décision de la commission. » L’État français attend la publication de la décision au JO pour interjeter appel.