Nous avons parfois été virulents en abordant la politique gouvernementale. Dans son « rapport d’étape du quinquennat », Frédéric Cuvillier, ministre en charge des Transports, veut montrer le chemin parcouru. Il est arrivé dans un ministère « dépourvu d’ambition » avec « des placards pleins de dossiers laissés en souffrance, de plans sociaux qui attendaient le verdict des urnes, de promesses inconsidérées ». C’est contre le néant que se bat le ministre en y mettant « une méthode empreinte de pragmatisme, de réalisme et de concertation ». En un mot, un an après son arrivée au ministère, Frédéric Cuvillier avoue à demi-mot qu’il n’est pas un super-héros. En lisant ce « rapport d’étape », les opérateurs maritimes peuvent rapidement se noyer. Certes, un chapitre est consacré à la politique maritime intégrée. Le ministre a défendu les dossiers de l’emploi à SeaFrance, Brittany Ferries, MyFerryLink et la SNCM, encore que ce dernier dossier est loin d’être clos. Il a mis en place une nouvelle gouvernance de l’ENSM. De plus, la France a ratifié des conventions internationales pour la préservation de l’emploi. Mais cette première année a surtout été l’occasion de mettre en place de nouvelles commissions et missions, « pour une administration spécifique dédiée à la mer ». Il a surtout été question de territoires et de projets. Nous attendons pour les prochaines heures le plan de relance portuaire qui devrait être de la même veine. Comme le disent les enfants, « c’était pour de faux », cette première année. Vivement l’année prochaine.
Édito
Pas de super-héros rue du Bac
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