Dans son bulletin d’information et d’analyse sur la démolition des navires publié le 17 mai, l’association Robin des Bois dénonce l’envoi à « la casse sur les plages d’Alang des Baco-Liner-1 et Baco-Liner-2 pour 450 $ la tonne ». Le Baco-Liner-3 a été déchiré au même endroit en 2012. Ces navires appartiennent à un armateur allemand, Seerederei Baco Liner GmbH, établi à Duisbourg. Les Baco-Liner sont des navires construits à la fin des années 1970 et au début des années 1980 pour le transport de fret entre l’Europe du Nord et l’Afrique. Outre l’emport de 600 conteneurs, ces navires accueillent des barges, entrant ou sortant par l’avant, un avantage pour débarquer les marchandises dans des ports africains « aux quais encombrés et désorganisés ». Avec la modernisation de ces sites, les Baco-Liner ont perdu leur intérêt. « Après 30 ans d’exploitation soutenue, ils sont usés, rouillés et porteurs de nombreuses déficiences », continue Robin des Bois. Parmi les produits dangereux présents à bord des navires « qui vont être démontés à mains nues », il y aurait « des PCB et de l’amiante ». Pour l’association, il s’agit d’une contravention de plus à la convention de Bâle par un armateur européen dont elle juge la décision de choisir un chantier de déconstruction situé hors de l’Union européenne « illégale et immorale ».
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Robin des Bois dénonce l’envoi à la casse en Inde de deux navires Baco-Liner
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