L’Union européenne débloque 37 M€

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Le programme Mase devrait contribuer au développement des systèmes juridique et judiciaire des pays de la région afin qu’ils soient mieux équipés pour l’arrestation et le transfert des pirates. Les actes de piraterie ont baissé dans le golfe d’Aden et l’océan Indien, passant de 299 cas recensés en 2011 à 111 l’an dernier, et le nombre de navires pris en otage est passé de 25 à 12 sur la même période. Une accalmie qui risque d’être provisoire. Dans un rapport publié en avril, la Banque mondiale a déclaré que les patrouilles de forces américaines et européennes dans les eaux de la région ainsi que la présence de gardes armés sur les navires marchands n’est pas une solution sur le long terme. Une approche politique, en concentrant les efforts sur la terre ferme, serait plus efficace et durable puisque, selon l’organisation, « les pirates bénéficient d’un soutien à terre quand ils mènent des négociations ou quand ils doivent s’assurer l’accès aux côtes ». Par ailleurs, d’importants acteurs politiques récoltent une bonne part des bénéfices de la piraterie. La Banque mondiale estime le montant total des rançons payées depuis 2005 entre 240 M€ et 295 M€. Le coût pour le commerce mondial est encore supérieur, puisque chaque année, les frais de transport seraient augmentés de 14 Md€ à cause de la piraterie. « Renforcer la sécurité des voies maritimes est crucial pour nous car cela contribuera à relancer le commerce et la croissance dans la région », a déclaré le commissaire européen chargé du développement, Andris Piebalgs.

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