Un accord a été trouvé, tard dans la soirée du 21 mai, à Saint-Denis de la Réunion pour mettre fin à la grève entamée par les adhérents de la CGT-Réunion le 3 mai, rapporte l’AFP. Un projet de réorganisation de la maintenance des chariots cavaliers, engins de manutention utilisés sur les quais de Port Réunion pour le chargement/déchargement des conteneurs, a été à l’origine du conflit. Ce projet, porté par le GIE Sermat en charge de la manutention des conteneurs sur les quais, aurait pu conduire à la suppression de 19 emplois. Les négociations, menées par un médiateur nommé le 19 mai par le préfet de l’île, ont permis de mettre au point un protocole de fin de conflit. Ce dernier prévoit la suspension du projet de réorganisation et des menaces sur les emplois pendant six mois. Un audit financier est également prévu sur l’ensemble des sociétés du GIE. Les parties en présence, organisations patronales et syndicales, se donnent ainsi un délai pour s’entendre sur un état des lieux et trouver une solution satisfaisante pour tous.
Seul le trafic conteneur a été paralysé
Les représentants de l’État, du ministère des Transports dans l’île, les responsables de Port Réunion vont continuer à se mobiliser pour aider les deux parties à trouver un accord plus pérenne. Pendant plus de deux semaines, le conflit a paralysé l’activité conteneurs de Port Réunion. Au total, 3 000 conteneurs n’auraient pas pu être livrés, dont 1 000 bloqués sur les quais et 2 000 déroutés vers les ports des pays voisins de Maurice, de Madagascar et d’Afrique du Sud. Les autres trafics de Port Réunion n’ont pas été perturbés et se sont déroulés normalement.