Bientôt un port de colis très lourds

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« Un stade a été franchi, affirme Jean-Jacques Le Norment, chef de projet développement de Brest. Nous ne sommes plus dans la phase de lutte interportuaire. Aujourd’hui, chaque site développe son projet pour être au rendez-vous avec les industriels. On se voit entre nous et chaque port connaît les lots qui peuvent lui être attribués. » Mettant 36 ha en tout à la disposition des industriels, dont 32 ha de surfaces utiles, Brest a déjà signé des pré-contrats avec EDF Énergies Nouvelles, discute avec Eiffage, STX/DCNS et a très récemment reçu, pour la seconde fois, les opérateurs de Dong. Le calendrier est même tout tracé. À l’étude d’impact, qui s’achèvera fin octobre 2013, succéderont 14 mois d’instruction de l’État avec la notification des travaux attendue fin 2014/début 2015. Après 22 mois de travaux, le polder aménagé et le premier quai EMR pour l’éolien posé seront alors livrés fin 2016, alors qu’il faudra attendre 2017 pour la réception du 2e quai de 350 m de long destiné à l’éolien flottant.

Brest est donc là pour fabriquer des fondations de type jacket. « Nous avons dimensionné nos quais pour des valeurs de 15 t/m2 qui permettront de faire transiter de très gros colis lourds de l’ordre de 850 t à 900 t, le poids des jackets d’aujourd’hui, voire celles de demain », détaille Jean-Jacques Le Norment. Tous les approvisionnements (pales, nacelles, etc.) arriveront par voie maritime, seront assemblés ou achevés à Brest avant de repartir vers les champs. « C’est le côté hub logistique que nous développons, explique le chef de projet développement. S’il y a de la construction de fondations de jackets, c’est à Brest qu’elles seront achevées. Il n’y a plus un opérateur industriel qui remette en question ce postulat. C’est acquis car il ne reste plus de place ailleurs pour le faire. » En résumé, Brest a deux secteurs sur lesquels il travaille. Être un hub de logistique et un site de construction industrielle de jackets en ce qui concerne l’éolien offshore posé. Et être à la fois un site de construction et de maintenance lourde en ce qui concerne l’éolien flottant. Plusieurs acteurs brestois l’ont d’ailleurs déjà compris. Ayant ouvert une antenne à Brest, il y a un an, la société Jifmar offshore services a ainsi récemment annoncé que ses prochaines acquisitions de navires visent le transport de colis lourds.

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