Alors que son siège administratif est fonctionnel depuis janvier, son site de production, lui, sera opérationnel à la mi-mars. Il comprendra de nouvelles aires de stockage et une unité d’ensachage plus fonctionnelle qui leur permettra de multiplier au moins par deux les volumes traités pour atteindre 100 000 t par an (40 000 t ont été traitées en 2012). Au total, 3,5 M€ ont été déboursés pour cette installation dont 3,1 M€ pris en charge par le manutentionnaire Sea Invest, détenteur de l’AOT et à qui Cimalit loue les installations. Dès l’an dernier, Cimalit a ainsi renoué avec un trafic maritime d’import de ciments bruts, interrompu depuis 2009. En 2012, deux navires ont livré près de 9 000 t de ciments importés d’Espagne et destinés aux grandes surfaces de bricolage de l’hinterland. En janvier, un autre navire a déchargé 4 200 t de ciment sur Bassens. « Nous espérons en faire d’autres durant cette année, mais il n’y pas de certitude compte tenu du marché national du ciment qui a baissé, indique Patrick Meiffren, le directeur du site. Cependant à terme, nous tablons sur un trafic maritime d’environ 70 000 t par an. »
Lacydon en lisse
Par ailleurs, un autre opérateur ciment envisage de s’implanter sur Bassens, la société franco-belge Ciments du Lacydon. Une convention de réservation a été signée avec le port de Bordeaux par cette société qui table sur un trafic maritime de 50 000 t par an. « Le dépôt d’un premier permis de construire a cependant dû être annulé, suite à un recours gracieux déposé par Sea Invest et ce, pour nuisance de voisinage. Lacydon, toujours volontaire pour s’installer, et ne craignant pas la concurrence avec l’importateur déjà en place, a donc retravaillé l’ensemble de son dossier pour le parfaire et devrait le redéposer prochainement », indique Étienne Naudé, directeur de la stratégie et du développement au port de Bordeaux. « Quand on voit tous les projets de construction dans l’agglomération, il y a de la place pour deux », a précisé sur ce sujet le directeur du port de Bordeaux, Christophe Masson.
Le clinker en stand-by
Seuls 12 300 t de laitiers et de clinkers ont été importés en 2012, après une année 2011 avoisinant les 8 000 t. Implanté dans l’agglomération bordelaise depuis 2007, Lafarge Ciments, seul opérateur sur cette filière, à travers sa nouvelle unité de broyage (20 M€ investis), tablait pourtant à l’origine sur un trafic annuel de près de 300 000 t afin d’alimenter en combustibles solides leur cimenterie de la Couronne et en laitier la cimenterie de Martres-Tolosane en région toulousaine. Cette chute brutale du trafic, après des premières années d’exploitation prometteuses (100 000 t ont été réalisées en 2007), serait due au contexte de concurrence internationale et à une surcapacité de production liée au ralentissement général de l’économie.