Le match des cimentiers

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D’un côté, Carayon mise sur l’extension du port. Arnaud Carayon, président, espère que le port agrandi sera « opérationnel pour 2017. Avec un tirant d’eau plus important, nous pourrions faire venir de plus gros navires pour gagner en rentabilité ». Il souhaite profiter de l’extension du port « pour développer l’activité de stockage dans le milieu portuaire pour autrui, en vracs et solides ». Quatre millions d’euros ont été investis dans trois nouveaux silos et une usine de mélange. Carayon réceptionne à Port-la-Nouvelle des navires de ciment en provenance de la Turquie et de la Grèce. En 2012, Carayon a importé 50 000 t de ciment.

Le cabotage maritime en sursis

De son côté, Lafarge Ciments, qui produit 1 Mt de ciment par an sur ses sites de Sète et Port-la-Nouvelle, affiche clairement ses doutes sur l’extension du port. Le cahier d’acteur est pour le moins explicite: « Lafarge se demande si la construction d’un nouveau port sera suffisante pour attirer les investisseurs et leurs trafics, trafics qui pourraient, suivant les cas, présenter une menace pour notre activité et la pérennité de notre modèle économique. » La cimenterie de Port-la-Nouvelle dit par ailleurs affronter « une forte concurrence des ciments importés d’Espagne par voies terrestres, et de Turquie par voie maritime », allusion à la récente implantation de Carayon. Le site fournit en clinker la station de broyage de Sète, inaugurée en 2011, et qui dessert le marché de la grande agglomération de Montpellier. Le projet de cabotage maritime entre les deux sites, visant à éviter les norias de camions sur l’autoroute A9, a du plomb dans l’aile. « La conjoncture et la grande compétitivité du transport routier rendent impossible, dans des conditions économiques soutenables, la mise en place de relations maritimes régulières entre le port de Port-la-Nouvelle et celui de Sète. L’hypothèse de 200 Kt annuelles de clinker de trafic maritime est actuellement loin d’être assurée. Seule la prise en compte d’un fret retour de Sète vers Port-la-Nouvelle permettrait de partager les coûts de ce transport maritime et d’en diminuer ainsi leur impact à la tonne. Un tel projet, à même de renforcer les liens entre les deux ports, pourrait s’organiser au sein d’un PPP. »

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