La société vise une autre unité au Havre en 2015. Un premier navire de gypse et un de clinker de 15 000 t ont déjà été réceptionnés pour les tests. Exigé pour commercialiser le ciment produit, l’agrément CE doit être octroyé avant fin avril. La norme NF en 2014. Un volume de 100 000 t à 150 000 t est attendu en 2013. « D’ici quatre ans, on pourrait être à 600 000 t de ciment par an, et quelque 24 000 t de gypse via quelques navires de 5 000 t, confie Jean-Marc Domange, p.-d.g. de Kercim. Que Montoir (ou Le Havre en 2015) puisse accueillir de grands navires, ça ne nous intéresse pas immédiatement. L’usine a une durée de vie d’au moins 50 ans avec mise aux normes et ajustements. Avec quels coûts de fret et taux de change dollar-euro dans 10 ans ou plus? Nous avons contracté avec un grand cimentier turc, Nuh Çimento, plus récent, plus performant et moderne qu’en Europe de l’Est. Un partenaire sérieux qui produit 4,5 Mt de clinker par an, sept fois plus que les usines françaises. »
Approvisionnements européens
D’ici un ou deux ans, Kercim pense s’étoffer avec des approvisionnements européens – « mieux acceptés politiquement » – pour gagner en coût de fret et s’affranchir des aléas du change avec le dollar. Le p.-d.g. de Kercim a trouvé « injuste, discriminant, voire relevant d’une distorsion de concurrence » de n’avoir pu être candidat à un accès à quai, le poste no 1, lors de la réforme portuaire. Kercim a une trémie dépoussiérante, Idéa assure la manutention avec deux bandes transporteuses bord à quai. « On ne pouvait pas imaginer de décerner un poste par opérateur, note Jean-Baptiste Goüin, directeur de la relation clients au Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire. Pour l’heure, difficile à dire si la concurrence entre Holcim et Kercim va impacter les volumes traités dans le port. Pour le post-acheminement terrestre, on peut assumer les volumes et les poids lourds supplémentaires, tout en incitant, si l’on peut massifier les flux, à passer par un report modal sur le réseau ferroviaire. »