Année de contrastes pour la filière matériaux de construction sur le port de Marseille. En 2012, les trafics de clinker ont chuté de 40 %, aussi bien à l’import qu’à l’export, tandis qu’au même moment le ciment a enregistré une progression de 31 %. À elles seules, les entrées de ciment ont fait un bond de 57 % en 2012, totalisant 164 589 t. L’export a pour sa part reculé de 3 %.
Trois opérateurs importent du ciment via le Grand port maritime de Marseille (GPMM). Inter Titan et Ciments du Lacydon dans les bassins Est, et Ecocem sur le site d’Arcelor Mittal dans les bassins Ouest. « Nous assistons à une diversification du pole vracs solides à Marseille avec la montée en puissance des Ciments du Lacydon, et l’émergence de nouveaux trafics avec deux premiers navires d’importation de tourteaux de soja », explique Jérôme Giraud, responsable du développement projets et filières au GPMM.
Ciments du Lacydon, amodiataire depuis novembre 2011 du hangar 14 pour une durée de 35 ans, a investi 2 M€ en 2012 dans la création de postes de stockage d’une capacité de 15 000 t. En 2013, les investissements devraient se limiter à des travaux d’embellissement de l’extérieur du hangar afin de posséder des infrastructures homogènes avec les nouvelles gares maritimes situées à quelques encablures. Le directeur des Ciments du Lacydon, Axel Bonacorsi, a indiqué avoir atteint ses objectifs en 2012 sans toutefois livrer les tonnages importés de Turquie. Seule indication: sept escales de vraquiers dans l’année, d’une capacité variant de 6 000 t à 16 000 t.
Des trafics écoulés par voie routière
À l’ouest, Ecocem, installée depuis 2009 derrière les hauts fourneaux d’Arcelor Mittal, a produit et commercialisé 450 000 t de ciment écologique auprès des sociétés de construction et des fabricants de béton prêt à l’emploi. Un seul petit pourcentage part sur les marchés étrangers. Ces trafics sont écoulés par voie routière en large majorité. « Recourir au transport maritime suppose d’exporter des gros volumes et de posséder à l’arrivée des moyens de manutention adaptés et des silos de stockage. Nous avons des projets à l’export en Afrique », souligne le directeur d’Ecocem France, Michel Pigeat. 30 M€ ont été engagés pour construire l’usine de Fos-sur-Mer, d’une capacité de production de 700 000 t par an.
Pour 2013, les cimentiers espèrent, au mieux, faire aussi bien que l’an dernier, compte tenu d’une conjoncture peu porteuse dans le bâtiment.