Le Smemopr ne devrait pas retourner au sein de l’Unim dans les prochaines semaines. Ce départ est commenté depuis quelques semaines comme une crise d’humeur. Pierre-Marie Hébert, directeur du Smemopr, explique sa position. La décision de quitter l’Unim a été prise quand « nous avons tiré le bilan de la présidence de Christian Paschetta. Il a signé des accords dont on ne connaît pas encore le prix, mais nous sommes assurés qu’il sera bien plus élevé que ce qu’il a voulu nous faire croire ». Pour les manutentionnaires rouennais, l’Unim est dirigé avant tout par des personnes dont le métier principal n’est pas la manutention. « Ce sont des filiales d’armateurs dont le seul objectif est d’avoir la paix sociale dans les ports. Peu importe que la division manutention d’un armateur soit déficitaire, il peut se rattraper dans d’autres activités. À Rouen, nos sociétés ont pour objet principal la manutention. La signature d’accords comme celui de la pénibilité va coûter très cher au final. » Pour les manutentionnaires rouennais, le retour à l’Unim dépend de sa politique. « Nous attendons de voir la politique du futur président. Nous voulons un véritable changement de cap dans cette organisation. » En attendant, le Smemopr a décidé de jouer la carte de Rouen.
Du côté de l’Unim, les responsables se veulent confiant dans l’avenir. Les ponts ne sont pas coupés avec les Rouennais, assure l’Unim qui a déjà fait les premiers pas vers le syndicat rouennais. Un nouveau président sera élu en mai, qui veillera au respect de toutes les positions, assure l’Unim. L’organisation patronale nationale répète « qu’elle a besoin de tout le monde ».