Le gouvernement portugais a décidé de mettre fin au processus de privatisation des chantiers navals de Viana-do-Castelo (ENVC). Une décision qui fait suite à l’intention de Bruxelles de poursuivre l’enquête sur l’attribution de subventions étatiques entre 2006 et 2011. L’OPA sur les chantiers navals est suspendue depuis décembre, en raison de l’enquête menée par la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne. Des six candidats initialement en lice pour la reprise des chantiers navals, seuls les Russes de RSI Trading étaient encore sur les rangs, après avoir prolongé son offre de reprise.
Si la Commission européenne conclut à une procédure non conforme aux règles de la libre concurrence dans l’Union européenne, le Portugal sera condamné à reverser 180 M€.
Le gouvernement prépare une solution alternative, selon les propres mots du ministre de la Défense dont dépendent les ENVC. Cette solution passerait par l’ouverture d’un appel d’offres public pour la concession des terrains des chantiers navals, qui ne donnera aucune garantie quant à l’activité et au maintien des 600 postes de travail de la société. Le ministre de la Défense Aguiar Branco a rencontré les représentants du personnel des chantiers. Un temps soulagés par l’annonce de la fin de la privatisation à laquelle ils sont farouchement opposés, les travailleurs sont à nouveau très inquiets.
Reste également en suspens le contrat de livraison de deux asphaltiers pour la compagnie de pétrole du Venezuela. Un accord signé en 2011 pour un montant de 128 M€, que le gouvernement portugais va devoir renégocier.