Carnival met des paquebots à niveau et paie ses « dettes »

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En février, à la suite d’un incendie dans la salle des machines, éteint par les moyens du bord, le Carnival-Triumph a dérivé durant cinq jours avec plus de 4 000 passagers et marins dans le golfe du Mexique, sans électricité. Quelques semaines plus tard, une croisière a dû être interrompue à Saint-Martin lorsque le Carnival-Dream a connu des problèmes de moteur. Un troisième paquebot a dû sauter une escale et retourner « rapidement » à Tampa car des problèmes de propulsion altéraient sa vitesse de service.

« Nous avons identifié des zones d’amélioration de nos opérations », a expliqué Gerry Cahil, Chief Executive de Carnival. Cette annonce a eu un faible impact sur le cours du titre Carnival, lequel a chuté de plus de 15 % depuis décembre après l’avertissement lancé sur la stagnation des réservations.

Remboursement volontaire

Le 16 avril, l’opérateur Carnival a publié un communiqué selon lequel il se dit prêt à rembourser, sur une base purement volontaire, les sommes dépensées par le gouvernement fédéral des États-Unis lors de l’assistance apportée aux paquebots Carnival-Triumph et Carnival-Splendor. « Bien qu’aucune agence fédérale n’ait demandé à être remboursée, nous avons décidé de rendre les sommes engagées ».

Le 15 mars, le sénateur de Virginie occidentale, John D. Rockefeller IV, dans un courrier sévère adressé à Carnival, a estimé que l’US Coast Guard (USCG) a dépensé pour le Carnival-Triumph près de 780 000 $ et que le feu de machine du Carnival-Splendor en 2010 avait coûté aux USCG et à la Marine américaine 3,4 M$. Le sénateur a demandé à la compagnie si les impôts et taxes qu’elle verse annuellement au gouvernement fédéral couvrent bien ces montants.

Le 29 mars, la réponse du président de Carnival a été courte, informant le sénateur que le responsable de la politique maritime de la compagnie lui ferait parvenir prochainement les réponses à ses questions. Quelques semaines plus tard, la compagnie a modifié sensiblement son attitude.

Cela pourrait amener le contribuable français à s’interroger: est-ce bien à lui d’assumer les frais de l’évacuation sanitaire d’un passager souvent âgé qui fait un malaise à bord d’un ferry ou d’un paquebot en transit au large de la côte Atlantique? Comme dans l’aérien, une assurance couvrant les frais d’évacuation ne pourrait-elle pas être rendue obligatoire?

Le contribuable italien pourrait également s’interroger. Filiale de Carnival, Costa Croisières ne devrait-elle pas, elle aussi, rembourser les frais supportés par l’État italien pour l’assistance portée aux passagers du Costa-Concordia. Le même contribuable italien pourra d’ici à quelques semaines être édifié à la lecture de la version définitive du rapport final du BEAmer italien sur cet échouement hors norme.

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