L’année 2012 s’est bien mieux terminée

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Selon BRS, l’accident du Concordia, « certainement évitable », est venu « endeuiller une industrie » qui bénéficiait alors de statistiques de sécurité exemplaires. Le point de vue des familles des 32 morts et disparus n’a pas été recueilli. La « guerre » des prix et des promotions dure depuis 2008. En outre, des prix plus bas attirent une clientèle à moindre pouvoir d’achat qui dépense moins à bord. Les clients ont aussi tendance à réserver plus tardivement, espérant des promotions de dernière minute (qu’ils trouvent sur quelques sites spécialisés). Pour faire face à cette tendance « lourde » du marché, il faut, constate BRS, des navires de plus en plus « gros » qui permettent, par leur taille et un effet d’échelle sur les coûts d’exploitation, de préserver les marges, laissant les unités de plus petites tailles servir quelques marchés de niche très spécialisés.

Toujours est-il que les armateurs ont « considérablement » réduit leurs commandes. Sept navires ont été livrés en 2012, soit près de 16 000 couchettes basses supplémentaires. Le rythme de livraison de six à sept unités devrait se poursuivre durant les prochaines années, car il correspond au ralentissement de la demande.

Le prix du paquebot n’est plus le seul élément à prendre en compte, comme cela a été le cas lorsque l’argent était « facile », note BRS. Aujourd’hui, le financement est un élément « essentiel » de décision et de choix. La perte de la commande de deux paquebots pour Viking Ocean Cruises par STX France au profit de Fincantieri s’explique ainsi. Ce loupé a été compensé par la « surprise » de la commande passée, la veille de Noël 2012, par RCCL. Cette compagnie a en effet décidé de confier à STX France le soin de construire la troisième unité de la classe Oasis (plus une option pour une quatrième), les deux premières ayant été construites par STX Turku, en Finlande. « Tous les observateurs ont pensé que cette commande serait logiquement passée au chantier de Turku, souligne BRS. Certes, les deux chantiers font partie de la même famille mais la concurrence a été rude et s’est surtout exprimée dans la capacité de financement de la France face à la Finlande. »

Si le marché de l’occasion reste peu animé, celui de la rénovation est en croissance car les armateurs souhaitent faire durer leurs navires. Il ne s’agit pas d’une rénovation de la décoration, mais d’une remise à niveau avec les paquebots neufs. Le confort des cabines est amélioré et les espaces publics, repensés. Plus d’1 Md$ devrait être dépensé dans les prochaines années. Des chantiers de construction neuve, comme Fincantieri, s’y intéressent, mais la concurrence est bien plus large que dans le neuf.

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