« Les espoirs d’une amélioration de la demande de navires chimiquiers à la suite des bons niveaux obtenus au dernier trimestre 2011, ne sont pas concrétisés », relèvent les auteurs du rapport BRS pour le marché du transport de produits chimiques. La demande dans ce segment repose en grande partie sur la production globale industrielle et sur une reprise de la croissance économique. En 2012, cette dernière n’a pas été au rendez-vous, ni aux États-Unis ni en Europe. En conséquence, « les armateurs ont souffert », poursuit le rapport. Dorval a fait faillite. BLT a demandé une protection ponctuelle contre la faillite. Eitzen a obtenu une restructuration financière auprès de ses banques. Nordic Tankers a été repris par le fonds d’investissement Triton « qui a acquis en 2011 Herning Shipping ». Avec ces deux flottes, Triton devient le troisième plus gros armateur de chimiquiers en port en lourd et le premier en nombre de navires, précise BRS.
Assez peu de navires en commande
Sur toutes les routes, les taux de fret affichent, au mieux, une stabilité à des niveaux faibles et, le plus souvent, des diminutions inexorables. « Alors que les taux ont semblé se raffermir jusqu’au 1er trimestre 2012, la demande de tonnage a connu une rechute cruelle, particulièrement dans l’Union européenne », explique le courtier. Cette situation est aggravée par « la surcapacité de navires toujours d’actualité ». 39 navires ont été livrés en 2012 pour 480 000 tpl, soit une réduction de 50 %. La moitié des 39 navires entrés en service se situe dans le segment 3 000 tpl à 10 000 tpl avec, entre autres, 19 navires revêtus. Dans le segment des 20 000 tpl et plus, seulement quatre navires à cuves inox ont été livrés, a compté le courtier. Après 51 navires chimiquiers ferraillés en 2011, seuls 19 l’ont été en 2012. Le relatif petit nombre de nouveaux navires entrés en flotte combiné à un carnet de commandes étriqué permet à BRS d’entrevoir « des signes encourageants à moyen terme pour le marché des produits chimiques ». Toutefois, cela va dépendre de l’évolution de la demande de transport dans les mois à venir et d’un éventuel retour de la croissance économique.