STX en difficulté, opportunité pour Saint-Nazaire

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Pas d’effet de panique chez les salariés à Saint Nazaire qui ont déjà changé trois fois d’actionnaire depuis 2006. « On en a vu d’autres. L’agitation est plus à l’extérieur des chantiers qu’à l’intérieur, note François Janvier, délégué CFE CGC. Il faut rappeler que STX est une nébuleuse et on ne connaît pas bien la part de STX Ship­building dans STX Europe. La vente des chantiers nazairiens ne resoudrait pas leurs problèmes. Saint-Nazaire ne pèse pas lourd dans les actifs du groupe. D’autant que les Coréens sont majoritaires [66 % du capital] mais que l’État français pourrait bloquer une telle opération. Et il n’y a pas de gros risque de jeu de dominos: les chantiers [de Saint-Nazaire] ne se refinancent pas auprès de STX. » Ce sont les commandes qui assurent l’avenir à court terme.

C’est au gouvernement d’intervenir

« STX Corée n’est pas venu garantir les montages financiers, par exemple pour la commande Oasis, souligne Marc Ménager pour la CFDT. Par chance, STX France et STX Finlande n’ont pas trop perdu en capital en trésorerie et en chiffre d’affaires, donc n’ont pas mis en péril le groupe STX qui nous a plutôt laissé nous débrouiller avec des exigences particulières, comme quand on nous a demandé de financer un portique sur nos fonds propres mais en imposant de le construire en Chine, dans le chantier STX. Le rachat, quelque 800 M€, de la branche Europe de STX, n’a pas coûté beaucoup aux Coréens, qui ont d’ailleurs revendu la partie offshore à Fincantieri. » L’élu CFDT note que STX Corée a engrangé des commandes de pétroliers et qu’une banque d’État suit. Quatre Aframax de 113 000 t (698 M$) pour l’armateur Teekay Tankers et une option pour douze autres navires équivalents; quatre product tankers (122 M$) pour le Danois Norden et une option pour quatre sister ships. « On sait bien que nationaliser n’est pas dans la démarche actuelle, mais c’est au gouvernement d’intervenir, pour appuyer des changements. Si, demain, un industriel français veut entrer dans le capital d’STX France, ça nous irait très bien. On note qu’on s’est rapproché d’Alstom avec le projet sur les énergies marines renouvelables. » Alstom a détenu les Chantiers de l’Atlantique de 1976 à 2006. « Un tour de table des grands groupes industriels français s’avère nécessaire et urgent, à l’initiative de l’État, car une plus grande maîtrise des capitaux apparaît aujourd’hui déterminante », ajoute le député PS Yannick Vaugrenard. Les élus CGT ont été le 10 avril au Luxembourg pour rencontrer les actionnaires de STX Europe.

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