HPH (Hutchinson Ports Holdings), propriétaire de HIT, a, dans un premier temps, opposé une fin de non-recevoir aux dockers, arguant qu’il n’était pas leur employeur. Et pour cause: HPH, qui appartient au magnat hongkongais Li Ka-Shing, a depuis plusieurs années externalisé beaucoup de ses moyens. Les dockers sont, de fait, les salariés de ses sous-traitants. L’indifférence affichée par HPH a poussé les dockers à occuper les terminaux HIT, entraînant une gêne considérable du trafic. On évoque environ 120 000 conteneurs bloqués ou retardés, des déroutements multiples sur les ports voisins (Shenzhen en particulier) et des pertes journalières de l’ordre de 5 MHKD (environ 0,5 M€) chez HPH. L’entreprise a d’abord réagi par une action en référé, demandant l’évacuation des grévistes. La justice y a accédé, tout en autorisant la présence de 80 piquets de grève sur le site. Cet épisode judiciaire n’a fait que populariser la grève: l’Union des camionneurs de Hong Kong a grondé, et la population a commencé à soutenir les grévistes par des dons. D’autres voix ont mis en garde contre une défiance durable à l’encontre du port de Hong Kong. Aussi le gouvernement a-t-il offert ces derniers jours sa médiation, et HPH accepté de parler aux grévistes. Une partie de ceux-ci a repris le travail. Aujourd’hui, les négociations sont officiellement engagées, sous la houlette du département du travail de Hong Kong. Chacun en attend désormais les résultats.
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Grève à Hong Kong
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