Un séminaire sur le thème des routes maritimes du Grand Nord a été organisé à l’université du Havre à l’initiative d’étudiants du master « Échanges avec l’Asie ». La fonte des glaces ouvre de nouvelles stratégies économiques dans les zones polaires, bien au-delà des enjeux liés au tourisme et à l’exploitation offshore (un cinquième des réserves en hydrocarbures, gaz et pétrole se trouveraient sous la calotte glaciaire de l’Arctique). En termes de trafic maritime, les armateurs y trouvent l’avantage de réduire considérablement les distances entre l’Europe et l’Asie, un avantage commercial non négligeable notamment pour les marchandises à haute valeur ajoutée. Plusieurs pays européens comme la Grande-Bretagne et l’Allemagne semblent avoir pris de l’avance en termes de positionnement et de réflexion sur le sujet. Les chiffres de l’évolution du trafic sont évocateurs. Quatre navires ont emprunté le passage du Nord-Est en 2010. Ils ont été 46 en 2012. Le gain du temps est également parlant. Un navire parcourt 21 200 km pour rallier le port de Rotterdam à Tokyo en passant par le canal de Suez. Le trajet passe à 14 100 km par la voie maritime Nord-Est.
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Le défi des routes maritimes du Grand Nord
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