Les avancées des négociations pourraient aider à relâcher la forte pression qui repose sur les marchés de germes de soja et de sucre. Une tension issue des inquiétudes sur les infrastructures portuaires peu développées du pays qui pourraient ne pas pouvoir supporter le poids des récoltes records de cette saison. Des grèves occasionnelles de 6 à 24 heures ont été suivies ces derniers mois par les employés portuaires, en particulier dans le plus grand port du pays, Santos, dans l’espoir de pousser le gouvernement à revoir ses réformes. Les dockers craignent que la révision des réglementations portuaires de 1993 conduise à des suppressions d’emplois, car les opérateurs privés n’embaucheraient plus à travers un organisme public centralisé comme c’est aujourd’hui le cas avec l’agence OGMO. Le gouvernement invoque de son côté la nécessité de développement pour les ports afin d’attirer les investissements privés. La période est délicate puisque le pays est en plein milieu de la saison d’exportation de céréales. Le Brésil pourrait bientôt dépasser les États-Unis dans l’exportation de germes de soja, mais le pays manque d’infrastructures pour assurer des livraisons régulières et, sans même prendre en compte les grèves, les plus gros acheteurs préfèrent pour l’instant se tourner vers le soja des États-Unis par crainte des retards. Sunrise Group, le plus gros importateur chinois de germes de soja, a décidé la semaine dernière d’annuler une commande de 2 Mt de marchandises.
7 jours en mer
Les infrastructures portuaires brésiliennes facteurs de tensions sociales
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