La logistique portuaire a évolué ces dernières années. Après avoir longtemps concerné les marchandises diverses, elle est un concept généralisé à tous les courants de trafic. Aujourd’hui, tous les opérateurs portuaires font de la logistique, depuis le manutentionnaire de conteneurs ou de vracs jusqu’au transporteur routier. Il est difficile, dans ces conditions, d’apporter une définition aux contours figés de ce concept. Ce changement place désormais l’ensemble des ports dans une chaîne logistique parfois complexe. De Rotterdam à Marseille, en passant par Le Havre, Brest, Nantes, La Rochelle, Bordeaux et Sète, la logistique prend des visages différents. Chacun des ports imagine son développement en accentuant ses prestations dans tels ou tels secteurs. Leur objectif n’est pas de devenir des établissements mono-activités, mais de consacrer une partie de leurs efforts dans des filières à l’avenir un peu moins incertain.
Il apparaît que ce concept de logistique portuaire appliqué aux ports français et à quelques-uns de leurs concurrents étrangers ne soit pas toujours placé au niveau attendu. Certains ports, à l’image de Dunkerque avec les produits frais, de Brest et de Nantes dans l’agroalimentaire ou encore de Bilbao pour les produits industriels, placent cette logistique dans leur enceinte. D’autres, comme Le Havre, La Rochelle ou Bayonne imaginent ce concept en s’étendant sur les liaisons avec l’hinterland, par voie terrestre ou maritime.
Globalement, au travers de l’étude des différents ports de France, d’Espagne et des Pays-Bas, il n’existe pas une logistique portuaire mais des logistiques portuaires.