Après la bulle spéculative des années 2009-2010, qui voyait se multiplier les projets en blanc, un coup de frein a certes été donné à la construction des entrepôts, mais ces derniers recouvrent cependant 120 000 m2.
L’avenir de la filière se projette dans la diversification des fruits et légumes, l’e-commerce et l’éolien.
Un tiers des surfaces de la filière logistique du port ouest est occupé par des entrepôts sous température dirigée et dédiés pour l’essentiel aux trafics de fruits et légumes. Le premier axe de développement porte sur ces derniers et, plus précisément, sur la diversification des origines, des destinations et des produits.
En tête des produits frais: la banane antillaise. Essentiellement exportée par l’Union des groupements de producteurs de banane de Guadeloupe et Martinique (UGPAN), elle était traitée localement par les logisticiens Dunfresh et Banalliance. La filiale de Banalliance Martinique ayant été liquidée, l’ensemble de l’activité est désormais assurée par les 28 000 m2 d’entrepôts de Dunfresh, soit plus de 24 000 EVP auxquels s’ajoutent 6 000 EVP en provenance du Surinam et du Cameroun.
Autre spécialiste du froid négatif, Dunfrost (40 000 m2 d’entrepôts), traite des trafics de fruits et légumes du Bénin et du Royaume-Uni. Comme Dunfresh, il est exploité par le groupe Conhexa de la famille belge Dejonghe.
Troisième acteur de la logistique produits frais, le néerlandais Dailyfresh Logistics (60 000 m2) fait du cross docking de fruits et légumes en provenance du sud de la France, d’Espagne et d’Italie par camions conventionnels. Ils sont essentiellement destinés au marché britannique. Dailyfresh traite également des conteneurs du Maroc dont une partie est redirigée, en conteneurs reefer, vers la Russie.
Les deux autres tiers des entrepôts logistiques du port ouest sont occupés pour des stockages de marchandises diverses à température ambiante. De nouvelles activités enrichissent le traditionnel import-export. Ainsi, MGM (20 000 m2 d’entrepôts) trouve-il de nouveaux clients dans le secteur de l’e-commerce où des marchés sont à conquérir.
Dans un tout autre domaine, le port de Dunkerque prévoit une filière logistique, avec entrepôts, dédiée aux matières dangereuses. Enfin, il veut croire au développement d’une filière de l’éolien offshore. Il pense d’abord à des activités de pré-assemblage comme cela s’est déjà fait en 2009 et 2010 pour le constructeur Vestas. Des éléments d’éoliennes ont été importés et pré-assemblés avant d’être livrées au Thanet. Dans l’attente d’autres appels et d’autres turbiniers, le Grand port maritime envisage aussi l’accueil de sites de production de composants et l’aménagement d’un terminal dédié à l’éolien offshore.