Concernant le conteneur, l’EPR Port-Sud de France, gestionnaire du port de Sète, lance cette année le chantier du nouveau quai H (35 M€ d’investissement). Ce quai accueillera un nouveau terminal conteneurs. « Nous pourrons accueillir des feeders de 6 000 à 7 000 EVP, au lieu de 2 000 aujourd’hui, et fournir des services pré et post-acheminement des marchandises », précise Arnaud Rieutort, directeur commercial.
Autre vecteur de développement: les lignes ro-pax dans le sens nord-sud. « Cette filière est alimentée par une mobilité humaine euromarocaine, notamment au départ de Sète », souligne Arnaud Rieutort.
Avec un nouveau pôle passagers prévu en 2015, la région Languedoc-Roussillon prévoit de faire passer le trafic passagers annuel de 200 000 à 600 000. Pour Christiane Rech, chargée du report modal et d’intermodalité à la Dreal (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) Languedoc-Roussillon, « les fruits et légumes du bassin méditerranéen sont une filière d’avenir à Sète, car le gestionnaire, Port-Sud de France, a agi. » En effet, il y a un nouveau terminal fruitier depuis 2011 (Orsero) et la mise en place d’un point d’entrée communautaire. Certes, le démarrage est poussif
L’Israélien Agrexco, alors seul client de Reefer Terminal Sète qui exploite le terminal, a fait faillite à l’été 2011.
Un potentiel mal exploité
Le port de Sète doit faire mieux en matière d’intermodalité. Le réseau ferré portuaire, repris à RFF par la région Languedoc-Roussillon, et le chantier de transport combiné rail-route sont encore en sommeil. Or, « la connexion mer-fer permettrait d’acheminer sur Rungis, la région parisienne et le nord de l’Europe, par trajet de nuit, les caisses et conteneurs en froid arrivant par cargos ou ro-pax à Sète », souligne Christiane Rech. Face à ce qu’ils estiment être des atermoiements de la région, de puissants opérateurs privés, prêts à investir sur le port, jettent l’éponge: T3M (transport combiné rail-route) et Transports Capelle (projet de création de plateforme multimodale). Enfin, le canal du Rhône à Sète est encore sous-utilisé.
Les travaux de recalibrage* en cours permettront, à l’horizon 2017-2018, le passage de barges de 2 500 t, au lieu de 900 à 1 000 t aujourd’hui.
(*) 50 M€ financés par la région Languedoc-Roussillon, l’État et Europe.