À l’ombre de Brest et de Montoir

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La logistique dans le port de Lorient ne concerne que le premier ensemble, les marchandises manutentionnées, constitué à presque 85 % par des vracs agroalimentaires. L’actualité récente des difficultés de la filière viande, des abattoirs, et du devenir des élevages bretons impactera forcément ces trafics. Il est pourtant difficile de savoir comment va évoluer l’industrie du porc et de la volaille, il en est de même de la production laitière. La région Bretagne engage actuellement une réflexion sur le développement des ports bretons. Il peut en sortir des demandes d’investissement logistique.

Pour Jean-Luc Kervarrec, directeur d’OMA, Omnium maritime armoricain, « Ce n’est pas parce que l’élevage traverse une période de turbulence et que l’activité de fabrication d’aliments du bétail perd un à deux points chaque année que le trafic va régresser en quantités. Les fabricants tentent d’importer des substituts de marchandises. Aujourd’hui, pour le trafic qu’on traite, on a les outils qui, quoiqu’anciens, sont performants pour avoir été maintenus en bon état depuis l’origine. Lorient dispose de 140 000 de capacité de stockage, mais l’an dernier, sur le premier semestre, ces capacités ont été employées à 4 % environ, alors qu’en fin d’année on a frisé les 100 %. »

Les capacités de stockage sous froid bord à quai (22 400 m2 sous froid négatif en trois chambres et 1 800 m2 de froid positif) existent toujours, mais le trafic conventionnel nécessitant cet équipement a disparu, les marchandises étant transférées via un trafic conteneurisé. « Pour traiter les conteneurs, on a une grue polyvalente, mais étant situés entre Montoir et Brest où sont présents les trois grands opérateurs principaux des lignes, il ne faut pas attendre grand-chose pour le moment », ajoute Jean-Luc Kervarrec.

La chambre de commerce, qui est propriétaire de l’entrepôt frigo, les loue à des entreprises de transport routier. « On est en recherche de fret maritime, confie Guillaume Le Priol, responsable de l’entrepôt. Mais la conjoncture n’est pas évidente, et entre Brest et Nantes les navires du Nord préfèrent faire escale au Havre pour rajouter six heures de route. »

Une étude de mise en conformité de l’entrepôt frigorifique est lancée cette année, pour renouveler le fluide frigogène des installations, le R22 étant interdit par les règlements européens en 2014. L’étude envisage le remplacement par du CO2, ou par de l’ammoniaque.

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