Les prix des vraquiers de sec d’occasion ont chuté de 30 % à 50 % sur les deux dernières années et, selon le p.-d.g. de Pacific Basin Shipping, « c’est le moment d’investir car les prix sont au plus bas et ils ne vont plus continuer à descendre ».
D’autres experts du trafic maritime s’accordent avec prudence sur ce point. Tim Huxley, p.-d.g de la compagnie de tankers et navires de vracs secs Wah Kwong Maritime Transport, affirme de son côté que la période est propice à l’investissement: « Nous voyons aujourd’hui beaucoup plus d’intérêt chez les acheteurs potentiels. Les volumes du marché de l’occasion, particulièrement pour les vraquiers, fonctionnent à des niveaux bien hauts. » Les tarifs actuels des charters, bien que moins élevés ces derniers temps, sont difficilement accessibles et la disponibilité de financement par crédit est en outre très faible. Des obstacles qui ont pour conséquence de limiter les investissements à un nombre très restreint de grosses entreprises. Le marché de l’occasion semble donc un bon compromis. Trouver la bonne affaire reste néanmoins un défi: « Il y a beaucoup de navires de mauvaise qualité sur le marché, précise Tim Huxley, il faut bien chercher pour trouver les bons. » Les prix actuels pour un navire de vrac sec Handysize varient de 15,5 M$ à 17 M$, contre une moyenne de 25 M$ en 2010. « Les navires d’occasion offrent une meilleure rentabilité », même s’ils consomment plus de carburant que les nouveaux, précise Mats Berglund. Pour une entreprise maritime, l’acquisition d’un « éco-ship » (un nouveau navire moins polluant) reviendrait à une économie de 360 000 $ par an, mais l’achat en lui-même d’un vraquier flambant neuf lui coûterait 10 M$ de plus.